C’est une véritable crise qui secoue le secteur pétrolier la situation économique du Cameroun. Des marketeurs camerounais, qui détiennent près de 600 stations-service du pays, menacent, depuis quelques jours, d’entrer en grève.
En effet, des hommes d’affaires étrangers qui avaient l’exclusivité d’acheter les produits d’hydrocarbures à des coûts dérisoires en Russie. Ils viennent les surfacturer au Cameroun après avoir créé des pénuries artificielles pour faire chanter l’État grâce à un système de corruption avec le concours de certains responsables camerounais.
Cette situation a poussé le président Paul Biya à libéraliser le secteur afin de permettre aux distributeurs camerounais tels que Neptune, Bocom, Tradex, etc., d’aller eux aussi se ravitailler en Russie ou au Nigeria, notamment chez Dangote.
À peine Neptune signe-t-elle son accord avec Dangote Refinery que le ministre décide de partager les quotas en n’accordant que 3,62 % aux marketeurs camerounais, pourtant majoritaires dans le contrôle du marché de distribution des carburants du pays.
L’association des marketeurs, dirigée par le PDG de Neptune, a alors annoncé une grève générale pour protester contre cette décision ministérielle.
Face aux menaces de grève des marketeurs camerounais, qui détiennent près de 600 stations-service au Cameroun, le Secrétaire Général de la Présidence de République, Ferdinand Ngoh Ngoh a tapé sur les doigts et a sommé le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba de respecter les hautes instructions du chef de l’État Paul Biya.
Cette sommation a poussé la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) à ouvrir des négociations avec le Groupement des professionnels du pétrole (GPP) qui a décidé de sursoir à son mot d’ordre de boycott.









