Risque de soulèvement : Paul Biya a peur d’annoncer l’augmentation du prix du pain

• Le prix du prix a augmenté

• Paul Biya tarde à annoncer la nouvelle

• Vers un risque de soulèvement

C’est désormais un secret de polichinelle. Le prix de la baguette de bain a augmenté au Cameroun passant de 100 fcfa à 125f cfa. Les consommateurs ont fait le constat amer sur le marché depuis quelques jours. Cette augmentation du prix de cette denrée très sollicitée au Cameroun, s’explique par la hausse du prix de la farine du blé. La décision a été actée depuis le 16 mars par le Syndicat patronal des boulangers du Cameroun (SPBC) et le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) au terme d’une concertation menée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Bien que cette hausse soit prévisible ( le blé sollicité sur marché international à cause de la crise en Ukraine), les autorités camerounaises tardent à officialiser les nouveaux prix de la baguette du prix. Selon les révélations de Jeune Afrique, le ministre du commerce est toujours en attente du feu vert de Yaoundé pour faire avaler la pilule aux populations.

Si Paul Biya tarde à acter cette décision déjà mise en pratique, c’est parce qu’il craint un soulèvement populaire. Le Cameroun est secoué depuis plusieurs semaines par de nombreux mouvements d’humeurs notamment ceux des enseignants qui paralysent le système éducatif.

‘’ « L’expérience montre que le ministre du Commerce ne prend pas d’arrêté officiel lorsqu’il concède l’augmentation du prix d’une denrée alimentaire de première nécessité parce que cela va à l’encontre de la politique affichée de lutte contre la vie chère », souligne un analyste. Les tentatives de Jeune Afrique de joindre Luc Magloire Mbarga Atangana sont restées vaines. La baguette coûte désormais 150 F Cfa contre 125 F Cfa deux jours plus tôt. « Nous revenons ainsi au prix de 2009, année de sa dernière modification », pointe Jean-Claude Yiepmou Kapwa, le président national du SPBC. Le sac de farine passe lui de 19 000 à 24 000 F CFA.’’, écrit Jeune Afrique.