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Infos Business of Saturday, 23 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : les milliards engloutis dans l’entretien routier en 2020 dévoilés

Image illustrative Image illustrative



• Le Fonds routier a décaissé au total plus de 105 milliards FCFA en 2020

• Ces chiffres ont été dévoilés par le ministère des Travaux publics (Mintp)

• L’opinion se pose des questions légitimes après cette publication



Ce sont des chiffres officiels qui donnent portant du vertige. Pour l’entretien des routes, l’Etat camerounais a dépensé plusieurs milliards au cours de l’année 2020.

C’est le ministère des Travaux publics (Mintp) qui a rendu public les chiffres. En effet, le Fonds routier a décaissé au total plus de 105 milliards FCFA en 2020 pour le paiement de divers travaux routiers effectués par ses soins (37,5 milliards), les collectivités territoriales décentralisées (58 milliards), le ministère des Transports (2 milliards) et le ministère de l’Habitat et du Développement urbain.

Pour effectuer ces paiements, le Fonds routier a reçu 1 155 décomptes, soit une hausse de 247 par rapport à 2019. Le taux de rejet des décomptes lors de leur traitement est passé de 16 % à 10 %. « Cette diminution du taux de rejet est la résultante d’une meilleure appropriation des procédures du Fonds routier par les acteurs du système d’entretien routier dans sa globalité », explique le Mintp.
La clé de répartition des ressources du Fonds routier au cours de la même année montre que l’entretien des routes nationales et régionales a absorbé 57 % du budget dédié à l’entretien routier, tandis que la dotation budgétaire réservée à celui des routes communales est passée de 13,5 % à 32 %. L’on justifie cette progression déjà envisagée lors de l’exercice précédent par le fait que le réseau routier communal représente 80,8 % de l’ensemble du réseau routier national, précise le site stopblablacam.com.

La question que se pose le commun des Camerounais est de savoir si ces fonds décaissés ont véritablement servi à ce à quoi ils ont été engagés. Cette question est bien légitime quand on jette un regard sur l’état des routes au pays de Paul Biya. La majorité des axes sont quasi impraticables. Pour les emprunter, c’est la croix et la bannière et il va falloir faire des gymnastiques pour se frayer un chemin. Mais si aujourd’hui, on sort des chiffres aussi vertigineux comme plus de 105 milliards, juste pour l’entretien routier, il y a lieu de s’interroger.