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Infos Business of Wednesday, 30 September 2015

Source: Cameroon Tribune

Video: Une machine à découper l’« okok » (Eru)

L’invention de Pierre Ayissi Nnanga, baptisée « Kostals », a été récemment présenté à Yaoundé va contribuer à la réduction des pertes post-récolte et à la satisfaction de la demande croissante.

C’est bien connu, l’okok est une feuille aux multiples vertus. Pour en optimiser son exploitation, Pierre Ayissi Nnanga, coordonnateur du Programme d’appui à la promotion de la culture d’okok (Papco) du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), a mis sur pied une machine à découper ce légume. Baptisée « Kostal », cette machine a été présenté au public récemment à Yaoundé, dans l’enceinte du Minader.

Il a fallu environ huit mois et un peu plus de 6 millions de F (octroyés par le Minader) à Pierre Ayissi Nnanga pour fabriquer le Kostal. Car d’après lui, il fallait penser au moindre détail. « L’utilisation offre plusieurs options. On peut soit choisir la quantité d’okok à avoir, soit décider des dimensions à donner aux feuilles découpées », a-t-il expliqué. Deux matières ont servi à la fabrication de l’appareil, notamment l’inox sur laquelle les feuilles passent et l’acier. Il mesure deux mètres de longueur pour une hauteur de 1,5 mètre et permet d’obtenir environ une tonne de feuilles découpées en une heure.

L’idée de mettre sur pied une machine à découper l’okok provient de la nécessité de faciliter la découpe des feuilles et la conservation. En effet, d’énormes quantités de légumes s’abîment du fait des mauvaises techniques de manipulation et de conservation. De ce fait, les producteurs n’arrivent plus à satisfaire la demande de plus en plus croissante. « Outre le découpage des feuilles, nous procédons aussi au séchage par rayons solaires qui a l’avantage de maintenir la couleur et la saveur, contrairement aux séchoirs mécaniques », explique Pierre Ayissi Nnanga.

Pour l’heure, seul un prototype du Kostal est disponible au siège du Papco. Pour obtenir un exemplaire, les industriels et les coopératives spécialisées dans la production et la transformation d’Okok peuvent passer une commande auprès du fabricant, moyennant 10 millions de F. Toutefois, le Papco se dit prêt à satisfaire aux grandes commandes de quantités de feuilles séchées. Mais dans l’avenir, Pierre Ayissi Nnanga compte concevoir de petits modèles du Kostal destinés aux marchés et même aux ménages.