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Infos Business of Tuesday, 15 December 2015

Source: carmer.be

Yaoundé :L'installation de la fibre optique fait des dégâts

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

Canalisations d’eau rompues, dommages sur le réseau électrique sont quelques problèmes causés par les travaux initiés par la société de téléphonie Mtn.«J’ai failli être électrocuté. J’ai échappé à la mort ce jour», s’exclame Raoul P., rencontré sur la route de Mvog-Mbi à Yaoundé. La pioche que Raoul tenait entre les mains quelques secondes plus tôt est la preuve de ce qu’il a failli passer de vie à trépas. Les bordures du matériel de travail sont désormais noires, car calcinées par l’énergie électrique. Raoul, employé de Scet, une entreprise sous-traitante avec la société de téléphonie mobile Mtn, a échappé à une situation désastreuse ce 11 décembre 2015. Pourtant, depuis plusieurs semaines, il effectue le même boulot à savoir, creuser dans le sol pour installer la fibre optique de Mtn.

Si Raoul se sent reconnaissant après avoir «frôlé la mort», ce n’est pas le cas des populations riveraines des chantiers. Les délestages et coupures intempestives d’eau ne sont jamais bien loin dans les quartiers non loin des destinations choisies par la maison Mtn pour faire passer la fibre optique. A l’exemple des quartiers Coron, Mvog-Ada, Mvan, Mokolo, Ngousso, Nsimalen, Nkol-Ndongo, etc. Les travaux perceptibles dans presque toute la ville ne se font pas sans dommages. Certaines routes sont inondées d’eau, suite aux canalisations accidentellement cassées lors des travaux. Selon Jules A. un employé du tronçon Ngousso, «ces accidents arrivent parce qu’il n’y a pas sur le terrain une équipe spécialisée pour étudier le sol avant que nous puissions creuser. Nous creusons sans savoir ce qui nous attend dans le sol».

«On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs», déclare Emmanuel Ebala, l’un des superviseurs des travaux de l’équipe Scet. Selon lui, pour construire, il faut détruire d’autres ouvrages si nécessaire. Ceci, « dans l’optique d’offrir à la population un meilleur réseau de communication, que la maison Mtn a engagé ces travaux dans toute la ville en cette période», affirme David Ekov l’un des superviseurs des travaux. Pour ne pas causer davantage de préjudice aux populations, les sociétés Camwater et Eneo sont interpellées par le maître d’ouvrage, lorsqu’un fil de câble électrique ou un tuyau d’eau est endommagé. Sauf que la réaction de ces entreprises se fait attendre. Quant à l’achèvement de ces travaux: «la durée est indéterminée ; elle dépend de la rapidité de l’équipe», affirme Etienne Nnah, chef des travaux de l’équipe Scet. En attendant, les populations des secteurs sollicités pour l’installation de la fibre optique devront se montrer patientes.