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Infos Business of Thursday, 25 August 2016

Source: cameroon-info.net

Voici comment les chinois rapatrient frauduleusement les fonds

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Les entreprises installées au Cameroun ne rapatrient pas toujours les fonds issus de leurs exportations. Sur cette question de rapatriement de fonds, les opérateurs économiques camerounais pointent un doigt accusateur sur les Chinois installés au pays. Selon ceux-ci, les Chinois, désormais des milliers au Cameroun, utilisent diverses manœuvres pour ne pas rapatrier les fonds au Cameroun, révèle Le Quotidien de l’Économie du jeudi 25 août 2016.

«Les Chinois sont en même temps importateurs et exportateurs. Et donc, ils travaillent avec des partenaires sur place. Quand ils achètent de la marchandise au Cameroun et qu’ils les ont vendus en Chine, ils déposent leurs fonds dans leurs comptes logés dans une banque chinoise. Et puisqu’ils sont également importateurs, ils demandent à leur banque de virer les fonds dans le compte de leurs fournisseurs chinois pour régler leurs factures directement à partir de la Chine», explique un opérateur économique.

En effet, en usant de ces stratagèmes, le Chinois évite ainsi de traiter avec les banques où des pièces justificatives leur sont demandées pour toute transaction. D’ailleurs, ils ne font pas affaire avec les institutions bancaires locales. «Ils préfèrent soit travailler avec leurs partenaires étrangers, soit envoyer de l’argent par des agences de transfert. Ou encore, utiliser des cartes. Ils préfèrent ces réseaux, non encore contrôlés au Cameroun», soutient un banquier.

Ces manœuvres non formelles participent du blanchiment d’argent. «Car, il n’y a aucune traçabilité sur les fonds qui sortent ou qui entre au pays», affirme Clovis Fogang, un expert financier. Pour résoudre ce problème et permettre que les recettes d’exportations aident au développement économique du Cameroun, les experts proposent de renforcer la règlementation en la matière et faire des contrôles sur pièce dans ces entreprises chinoises, conclut le quotidien.