Vignette-automobile : Ce n'est pas la grande affluence

Peu d'automobilistes se pressent au niveau des caisses des impôts pour acheter cette pièce, pourtant exigible depuis le 1er février dernier.Timide. Ainsi peut-on décrire l'ambiance qui prévalait hier au centre divisionnaire des Impôts de Yaoundé 13 sis au quartier Mvog-Mbi, précisément au niveau de la caisse de payement de la vignette-automobile.

Seuls quelques chauffeurs de taxi font la queue, en attendant leur tour. « C'est comme ça depuis le début de l'année. Les gens arrivent au compte gouttes », explique un caissier.

Du côté du centre divisionnaire des impôts de Yaoundé 12, non loin de celui de Yaoundé 13, c'est le calme plat.

Seuls, les affiches indiquant le déroulement de la vente des vignettes-automobiles et les caissières en place, témoignent de l'effectivité de l'opération.

Pourtant, exigible depuis le 1er février dernier, la vignette-automobile ne fait pas courir à Yaoundé. Interrogé au sujet de ce manque d'intérêt, Bakazy Oumarou, conducteur de taxi avoue ne pas y voir une urgence.

« Je manque de temps. Il faut verser la recette tous les soirs au patron et transporter le maximum de clients.

En plus, il n'y a pas de pression. Je le ferai dès que possible», justifie-t-il. L'autre argument majoritairement brandi par d'autres conducteurs est l'absence de visite technique.

« Je suis allée pour payer la vignette mais j'ai été renvoyé faute de visite technique. Il me manque du temps pour aller m'aligner», explique Joseph Soh un autre taximan. Mais du côté des Impôts, on reconnaît que la grande majorité des acheteurs se recrute parmi les taximen.

« Des l'ouverture des caisses, ils sont déjà là à nous attendre », a affirmé un autre receveur d'impôts.

Le centre régional des Impôts du Centre, sis au quartier Omnisport a quant à lui accueilli une foule d'automobilistes dont des particuliers, camionneurs et taximen. « Le payement des vignettes a bien démarré.

Les gens prennent de plus en plus conscience de leur importance et se rapprochent de nos services pour en acquérir», s'est réjoui le receveur des impôts du Centre. Pour preuve,

« Nous avons vendu plus de 760 vignettes pour un montant de plus de 18 millions de F depuis le début de l'année », a-t-il indiqué. Pour l'heure les équipes de police n'ont pas démarré le contrôle.

Mais au niveau des Impôts, on annonce pour bientôt une campagne de contrôlé mixte, Impôts/ police.