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Infos Business of Mardi, 29 Septembre 2015

Source: APA

Vers un réajustement de la loi de finances 2015 au Cameroun

Pierre Titti, le ministre délégué auprès du ministre des Finance Pierre Titti, le ministre délégué auprès du ministre des Finance

Le gouvernement camerounais étudie, actuellement, deux options correctives devant déboucher sur un réajustement de la loi de finances 2015, alors que l’on se trouve à trois mois de la clôture de l’année budgétaire.

Cette option s'explique par le fait que l'exécution de cette loi dont le budget est équilibré en recettes et en dépenses à 3746,6 milliards de francs CFA ne s'exécute pas comme prévu.

Tenant compte de la baisse des recettes pétrolières du fait de la chute des cours du baril sur le marché international, ce qui entraîne un manque à gagner dans les caisses de l'Etat, le gouvernement conscient du fait que ‘'les recettes et les dépenses n'ont pas été exécutées comme prévu'', pourrait ‘'au lieu de réajuster le budget 2015, les intégrer dans le budget 2016'', a indiqué Pierre Titi, ministre délégué aux Finances.

‘'Aujourd'hui, on se situe dans la perspective du budget 2016, et toutes les dispositions sont prises pour que tout ce qui a été décidé par le chef de l'Etat en terme d'accélération de la croissance soit mis en perspective à partir de 2016 ‘', a-t-il expliqué.

En d'autres termes, tout laisse croire que ‘'ce qui n'aura pas été fait en 2015 soir réconcilié dans le cadre du budget 2016 et qu'on mette une perspective jusqu'à 2020'', a souligné Pierre Titi.

D'après le gouvernement, le Cameroun qui fait face à un problème d'infrastructures doit rattraper ce retard afin de créer des conditions favorables à l'investissement privé, tant il est vrai qu'il sera difficile d'attirer des investisseurs privés ‘'si l'Etat ne fait son devoir de mettre en place des infrastructures qui sont généralement des réalisations lourdes''.

Après l'adoption de cette loi budgétaire, le président de la République Paul Biya avait signé en février 2015, un décret pour la mise en pratique ‘'immédiate'' du programme d'urgence triennal d'un investissement de 900 milliards de francs CFA, et dont la matérialisation devrait permettre de doter le pays d'un certain nombre d'infrastructures dans les secteurs aussi varié que l'éducation, l'eau, l'énergie, l'habitat social, les routes, la santé, ou encore la sécurité.

La récente mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD) qui a séjourné au Cameroun jusqu'au week-end dernier, a attiré l'attention du gouvernement camerounais sur le rythme accéléré de l'endettement.