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Infos Business of Tuesday, 24 November 2015

Source: cameroon-info.net

Un déficit de 31 millions de tonnes de manioc par an

Tubercules de manioc Tubercules de manioc

Selon les statistiques de la FAO, le pays a produit 19 millions de tonnes de manioc en 2014. La production mondiale est de 250 millions de tonnes avec une contribution africaine d’environ 47% suivant le niveau de production de 2013. Sur le plan africain, le Cameroun représente à lui seul 40% de l’ensemble des calories consommées en Afrique.

D’après Le Quotidien de l’Economie du mardi 24 novembre 2015, le manioc représente aussi la deuxième source de revenus dans les zones rurales après les cultures de rente, notamment le café et le cacao. Ce tubercule est utilisé dans le pays pour l’alimentation humaine et animal et est consommé par 85% de la population, selon une étude réalisée par le Projet Durabilité Forêt-Savane au Cameroun (FOSAS) logé au sein de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD).

Malgré cela, «l’offre camerounaise reste insatisfaisante, car la demande annuelle se situe autour de 50 millions de tonnes, soit un déficit de production de 31 millions de tonnes», apprend-on. «Les raisons de cette faible production sont dues soit aux contraintes agronomiques (baisse de fertilité du sol, usage des cultivars locaux, etc.), mais aussi aux maladies et aux attaques de plusieurs ravageurs», lit-on dans les colonnes du journal.

Les chercheurs de International Institute of Tropicale Agriculture (IITA) et de l’université de Dschang, citent principalement la bactériose, les pourritures molles ou sèches des racines, l’anthracnose, la striure brune du manioc, les pourritures racinaires, la mosaïque africaine. Mais les plus ravageurs selon les chercheurs sont la cochenille farineuse du manioc, l’acarien vert et la célèbre mouche blanche. D’après le journal, cette dernière bactérie a fait l’objet d’une étude plus spécifique sur quelques cultivars en relation avec la fertilisation du sol.

Les producteurs ont été formés aux techniques de la transformation et l’étude du marché du manioc. Trois unités de séchage ont d’ailleurs été installées à Andom. De plus, «la coopération japonaise a procédé à des expérimentations, afin d’arrêter de nouvelles techniques de production» apprend-on. Le projet FOSAS est actuellement dans sa phase de capitalisation après 4 ans d’implémentation.