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Infos Business of Sunday, 17 January 2016

Source: camernews.com

TP, des mesures pour relever le défi du désenclavement

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

À l’horizon 2020, le gouvernement envisage d’augmenter les routes bitumées de 10 à 17 % et les autres en bon état, de 12 à 55 %. Il va s’appuyer sur de nouveaux types de contrats.

Le Cameroun a mal à la bonne exécution des projets d’infrastructures routières neuves : insuffisante maturation des projets, difficultés de libération des sites identifiés et de leurs emprises, lenteurs dans le paiement des décomptes, faible capacité technique et financière des PME locales, coût élevé des intrants, manque d’études adaptées, non-intégration des opérations de sécurisation foncière dans le coût global des projets ainsi qu’instabilité du tracé de certains projets routiers à réaliser. Au niveau de la bonne exécution des contrats de maintenance du réseau routier, le diagnostic révèle la multiplicité des contrats au long cours, le manque d’intérêt des entreprises pour certains travaux, le non-respect de la saisonnalité des travaux, l’expertise limitée de certains cocontractants, l’absence d’un cadre réglementaire spécifique aux interventions en régie, les difficultés de paiement rencontrées par le Fonds Routier, l’insuffisance des ressources allouées aux projets de voiries ainsi que le suivi approximatif des projets par certains ingénieurs de marchés et missions de contrôle.
De nouveaux contrats mis en place…

Pour sortir le pays de l’enclavement, le gouvernement vient d’instituer « des contrats à niveau de service » pour les travaux réalisés sur les grands axes bitumés et les voiries structurantes. Il s’agit notamment d’envisager la mise en place d’un fonds spécial pour les indemnisations pour cause d’utilité publique et le paiement des contreparties, de simplifier les procédures de réalisation des projets présentant un caractère urgent, de mieux encadrer la notion de « moins-disant » en matière d’attribution des marchés, d’instaurer une programmation budgétaire adaptée aux contraintes de saisonnalité, d’introduire des techniques innovantes, de recourir à la régie pour certains travaux spécifiques, de catégoriser les entreprises de BTP et les bureaux d’études du secteur et de faire aboutir la réforme foncière et domaniale ainsi que celle relative à la classification et la nomenclature routière.
… pour densifier le réseau de transport et le rendre plus économique

Selon les statistiques 2015 du ministère camerounais des Travaux publics, « le réseau routier national compte environ 121 424 km de routes, dont 21 973 km de routes sur le réseau principal et près de 100 241 km de routes dans le réseau rural. Dans le réseau principal, on compte 6 110 km de routes bitumées et 15 863 km de routes en terre. » Les infrastructures routières existantes desservent actuellement les dix régions et nombre de localités du Cameroun.