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Infos Business of Friday, 23 October 2015

Source: cameroon-info.net

Téléphonie: La campagne d’identification des abonnés à la traine

Mobile phone subscriber Mobile phone subscriber

Les abonnés, pour la plupart, se ruent vers les points de leurs opérateurs seulement lorsque la puce est désactivée. Le message est mal passé selon eux.

Les opérateurs de téléphonie surtout mobile, n’ont pas de points de ventes sur toute l’étendue du territoire. Alors les messages envoyés aux abonnés pour une identification avec un délai d’exécution relativement court est pénalisant pour ceux qui ne se trouvent pas dans les grandes villes. «J’ai reçu un message me demandant de me faire identifier dans une agence la plus proche. Sauf que là où je me trouvais, il n’y en avait pas à proximité et le temps de regagner Yaoundé, ma puce a été désactivée» se confie un abonné dans Cameroon Tribune (CT) du jeudi 22 octobre 2015.

Que ce soit pour les abonnés de MTN, Nexttel, Orange ou encore Camtel, la consigne est la même, c'est-à-dire faire identifier la totalité de ses abonnés et surtout empêcher la vente ambulante des puces dans la rue.

Par contre, certains abonnés estiment que c’est une campagne inutile vu qu’ils se sont déjà fait identifier. «Si mon opérateur m’envoie un SMS avec mon nom et me demande de venir me faire identifier, c’est à ne rien comprendre, puisqu’il sait à qui il s’adresse et donc qui est détenteur du numéro», confie un autre abonné a CT qui ne compte résolument pas se plier une fois de plus à cette exigence, car ce n’est pas la première du genre.

La première campagne d’identification des abonnés au téléphone a été lancée le 27 mai 2009 par un arrêté du Ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel). Les opérateurs avaient eu un délai de six moi pour identifier leurs abonnés après quoi, les numéros non identifiés devaient être désactivés ou supprimés.

Le 14 juin 2012, une deuxième campagne a été lancée cette fois ci sur arrêté du Premier Ministre chef du Gouvernement. D’après CT, en plus des identifications des abonnés, «il était aussi demandé aux opérateurs toujours dans un délai de six mois, de faire identifier les terminaux au moment de la souscription à tout service de communication électronique. Il fallait donc fournir à l’opérateur le numéro d’identité internationale de l’équipement terminal (IMEI)». Ce qui permettrait de localiser le téléphone en cas de vol et le désactiver à distance.

Depuis août 2015, de nouveaux textes sont venus améliorer les précédents arrêtés. L’innovation ici c’est que la règlementation prévoit 3 puces par opérateur pour chaque abonné. Ce qui normalement autorise un abonné à avoir 12 puces s’il s’abonne trois fois chez chacun des quatre opérateurs.

Également, l’interdiction formelle de la vente ambulante des puces ne semble pas gêner outre mesure les vendeurs. Malgré l’interdiction du Premier Ministre, on observe encore des points de ventes dans les rues ainsi que les marchands ambulants.