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Infos Business of Tuesday, 23 February 2016

Source: cameroon-info.net

'Sosucam a la capacité de satisfaire la demande nationale'

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

La SOSUCAM qui célèbre cette année ses cinquante ans d’existence, est engagée dans un projet d’extension de ses plantations. A cet effet, l’entreprise sucrière vient d’investir 11 milliards pour la mise en valeur de nouveaux espaces sur 30 km, soit 23 500 hectares entre les villes de Nkoteng et Mbandjock, les deux sites de l’entreprise.

Elle est également en négociation avec l’Etat du Cameroun pour soutenir ce projet d’investissements sur cinq ans.   Face à la presse récemment, le Directeur général de la SOSUCAM, Louis Yinda, s’est plaint de l’importation du sucre par des opérateurs économiques, alors même que l’Etat a suspendu cette mesure. Selon lui, «il y a du sucre au port de Douala, et cela est très souvent récurrent.

Il n’y a aucune autorisation d’importation, mais finalement ce sucre se retrouve sur le marché, alors que le gouvernement a interdit l’importation du sucre», lit-on dans les colonnes du quotidien La Nouvelle Expression en kiosque mardi 23 février 2016.

  Pour le DG de la SOSUCAM, la contrebande doit cesser, car «les usines de la SOSUCAM ont la capacité de satisfaire la demande nationale. Déjà, l’an dernier, SOSUCAM a couvert tout le marché sans qu’il y ait importation. C’est une preuve que l’entreprise peut tenir cet objectif». A la contrebande et à la fraude douanière, s'est ajoutée une sécheresse inédite et tenace depuis novembre dernier.

Selon M. Yinda, «il s'agit d'une calamité naturelle qui a atteint le potentiel de production de l'entreprise d'au moins 7 à 8%, alors que la SOSUCAM pratique la canne pluviale, qui coute moins cher que la canne irriguée et doit, face au péril et à ses propres frais, expérimenter l'irrigation mécanique». Si la situation perdure, le DG projette de demander de l’aide à l’Etat.

  Fonctionnelle depuis 1965, la SOSUCAM qui a renforcé ses capacités par le rachat de la Camsuco (jadis détenue par l’Etat), reste à ce jour l’unique entreprise nationale de production de sucre au Cameroun.

Détenue à 72% par le groupe français Somdiaa, la SOSUCAM revendique à ce jour une contribution de l’ordre de 12 milliards d’impôts par an, pour une masse salariale de 13,5 milliards pour ses 8000 employés dont 6000 en emplois à temps plein, informe le journal.