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Infos Business of Wednesday, 17 May 2017

Source: http://quotidienlemessager.net/

Résultats en demi-teinte pour le DSCE

Le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, Louis Paul Motaze Le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, Louis Paul Motaze

Pour le ministre de l’Economie, de la Planification er de l’Aménagement du territoire (Minepat), faire impulser la croissance du Cameroun repose sur le choix des infrastructures, dans les secteurs productifs tels l’énergie.

La mise en œuvre du « Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) » pourrait illogiquement aboutir à la réalisation des objectifs fixés par les autorités camerounaises, sur la période 2010-2020, consistant à accélérer la croissance économique, à réduire d’un tiers le niveau du sous-emploi et réduire la pauvreté de plus de 10 points de pourcentage ? Une question, qui a permis à une équipe de chercheurs de l’Université de Yaoundé, sous la coordination du Pr. Henri Ngoa Tabi, économiste, de démontrer que les actions choisies par le gouvernement, n’ont pas encore été mises en œuvre dans leur entièreté ; l’impact attendu à mi-chemin n’est pas effectif tant au plan sectoriel qu’au plan global ; les chaines de valeur n’ont pas encore été mises sur pied dans toutes les filières et dans tous les secteurs. A cet effet, elle a interrogé le fondement théorique de ce document à la lumière duquel il est possible de mettre en évidence ses forces et ses faiblesses.

La présence du Minepat, à la cérémonie de dédicace de l’ouvrage « Dsce au Cameroun : Comment atteindre une croissance à deux chiffres?, le 10 mai dernier, à Yaoundé, en présence des chercheurs et du directeur central des Editions Afrédit, est « un signe important du fait que le gouvernement est ouvert aux critiques et de son engagement dans la recherche au Cameroun». « Je suis d’accord avec ce groupe de chercheurs que nous pouvons travailler pour atteindre une croissance à deux chiffres. Il n’y a pas beaucoup de critique sur les choix fondamentaux, c’est-à dire les secteurs qui devraient booster la croissance. Le Dsce est mis sur pied, pour prioriser les secteurs productifs, au lieu de ceux sociaux, tels la santé », a précisé Louis-Paul Motaze, dans sa lecture critique de l’ouvrage.

Réflexion autour de l’après 2020

Pour lui, ces chercheurs ont fait un choix qui était arbitraire. Ils se sont appesantis sur l’intégration régionale, la modernisation du secteur agricole, la diversification des échanges sans savoir que le gouvernement a mis un accent sur les infrastructures, vecteurs de l’économie. « Par exemple, poursuit-il, si vous avez l’énergie, non seulement on améliore les conditions de vie des populations, mais aussi le climat des affaires. Ma seconde critique est que l’essentiel n’est pas de dire que ces secteurs ne sont pas bons, ils ont surtout critiqué les indicateurs à partir desquels on mesure les évolutions qui ont été faites ». Le Minepat a proposé à cette équipe de chercheurs, de faire partie de l’équipe, parce que 2020 c’est bientôt, et il faut déjà réfléchir sur l’après Dsce. « S’ils travaillent avec nous, ils pourront apporter de nouveaux indicateurs, à ceux qui ont été choisis », a suggéré Louis Paul Motaze aux chercheurs.