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Infos Business of Friday, 18 September 2015

Source: cameroon-info.net

Près de 2000 milliards de dette du Cameroun envers la SONARA

SONARA SONARA

L’Etat du Cameroun est débiteur auprès de la Société nationale de raffinage (SONARA) de la somme de 1860 milliards de francs. Pour comprendre comment en est-on arrivé à cette dette colossale, il faut lire Emergence du jeudi 17 septembre 2015. A en croire le journal, cette somme «représente l’argent que la SONARA a dépensé pendant plus de 5 ans pour gérer les pénuries des produits pétroliers à la pompe durant les périodes de crise».

En termes plus simples, l’Etat, pour éviter que les différentes fluctuations du baril observées sur les marchés mondiaux n’affectent les Camerounais, a pendant plusieurs années, stabilisé les prix à la pompe. Pour assurer cette opération réalisée via la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSHP), la SONARA a dû vendre son pétrole largement en deçà du prix normal. La dette a augmenté au fil des années pour atteindre la somme d’environ 2000 milliards de francs.

A ce jour, l’Etat a arrêté avec cette pratique mais la dette elle, demeure. Emergence informe que le 28 août 2015 la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) a saisi Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce, par ailleurs, président du Conseil d’administration de la CSPH. Motif, le règlement de la dette de l’Etat.

Des extraits de cette correspondance sont publiés dans le journal: « Excellence, nous avons l’insigne honneur de vous saisir pour compétence afin de porter à votre haute attention la demande récurrente et pressante des travailleurs, de la société civile et de la CSTC, pour apurer la dette de 1860 milliards de francs envers la SONARA pour accélération du processus de construction d’une unité de traitement du pétrole camerounais directement par la SONARA avec au bout, l’accessibilité et la stabilisation des prix ».

Si au sein de la CSPH, on ne nie pas l’existence de ladite dette, reste que les modalités de remboursement ne sont pas claires. Raison pour laquelle la CSTC a fait une proposition dans ce sens. « Le coût du pétrole évalué à 59,66 dollars US le baril composé avec la parité du dollar américain à 578 francs environ, conduisent à une revanche positive de réserve pour la stabilisation des prix des hydrocarbures de l’ordre de 250 francs le litre du Super vendu à 650 francs et le litre du Gasoil vendu à 600 francs à la pompe compte tenu de l’algorithme actuel».

Autrement dit, la CSTC conseille à l’Etat de régler sa dette envers la SONARA. Celle-ci pourra alors finaliser les travaux d’extension de son usine à production. Ce qui de l’avis de la CSTC, permettrait à la SONARA d’augmenter sa capacité de production. Le bénéficiaire sera le consommateur qui verra alors s’opérer la baisse des prix à la pompe.

Le problème c’est que, souligne le journal, cette hypothèse n’est pas du goût des bailleurs de fonds internationaux du Cameroun qui tirent profit de la situation actuelle.