Vous-êtes ici: AccueilBusiness2018 06 04Article 440738

Infos Business of Monday, 4 June 2018

Source: L'Essentiel du Cameroun1/N°165

MINT: le ministre des Transports passe aux sanctions

Le ministre s’est rendu sur l’axe Yaoundé- Bafoussam où des transporteurs ont été sanctionnés Le ministre s’est rendu sur l’axe Yaoundé- Bafoussam où des transporteurs ont été sanctionnés

Au ministère des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe annonce que « rien ne sera plus comme avant » dans ce secteur gangréné par la corruption et les comportements dangereux sur la voie publique. Ainsi, une action est dirigée vers les principaux partenaires qui doivent accompagner le ministère des Transports.

Vendredi dernier, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe est descendu sur le terrain pour clôturer une tournée d’inspection et de sensibilisation engagée auprès des compagnies de transport routier interurbain et des centres de contrôle technique des véhicules de la ville de Yaoundé. En compagnie du ministre délégué et de ses principaux collaborateurs, il a été tour à tour à United Express Voyages, Touristique Express, pour ce qui est des agences de voyage et à Satellite Ngono et Vitech, s’agissant du contrôle technique.

LIRE AUSSI: Nord-Ouest: l’ancien délégué régional des Transports détourne 156 millions

Il faut rappeler que de plus en plus, les centres de contrôle technique à travers le pays sont accusés de délivrer des attestations de conformités fantaisistes aux véhicules. Sur un plan, le cadre de vie des agences de voyage n’est pas du tout reluisant.

Le ministre des Transports a pris ensuite la direction de Nkolnguem, une localité située à quelques kilomètres d’Obala sur la nationale n°1. A ce poste de contrôle routier, plusieurs cas ont été identifiés. Parmi lesquels, celui de ce conducteur de taxi opérant dans la ville de Yaoundé qui s’y est retrouvé avec neuf passagers (enfants et adultes) dans un véhicule qui ne doit en prendre que quatre.

Sur le champ, le ministre des Transports a décidé du retrait du permis de conduite du nommé Placide Essomba, pour une durée d’un an. Plus tard, ce sera le tour d’un conducteur de camion de sable qui sera lourdement frappé d’une amende de 500 000 FCFA pour mauvaise visite technique.

Le véhicule sera ensuite tracté pour être mis en fourrière, à l’aide du matériel lourd acquis par le Fonds routier et longtemps resté inutilisé. « Avis aux personnes détentrices de faux permis de conduire, ils n’ont qu’à bien se tenir », a prévenu le ministre des Transports qui annonce l’intensification de cette campagne à travers le pays, dans une synergie avec les forces de maintien de l’ordre.

LIRE AUSSI: Le Bombardier de Camair-Co booste la coopération Cameroun-Canada

Actuellement, il est engagé une réforme du permis de conduire qui aboutira à la poursuite des contrevenants à la réglementation. En début de semaine, au cours de sa première descente à Yaoundé, parmi les trois chauffeurs que le ministre des Transports a eu à interpeller, deux parmi eux n’avaient pas de permis de conduire.

Ce pourcentage assez élevé dénote de l’ampleur du mal. « Après la période de conseils, nous allons passer à la phase de répression », annonce Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe. Au Cameroun les statistiques sont effrayantes : environ 1200 personnes perdent la vie du fait des accidents de la route. 70% de ces accidents sont causés par l’homme, 20% par la qualité des véhicules et 10% aux infrastructures routières.