Selon le rapport général des commissaires aux comptes sur les états financiers de la banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour le compte de l’exercice clos au 31 décembre 2014, les réserves de change des six pays de la zone CEMAC ont connu une baisse de 1127 milliards de francs Cfa (passant de 4974 milliards de francs Cfa en 2013, à 3847 milliards de francs Cfa en 2014) l’année dernière, dont 171 milliards de francs Cfa pour le Cameroun.
Cependant, la locomotive économique de la zone CEMAC enregistre une baisse des réserves moins importante que le Congo (215 milliards de FCfa), le Gabon (213 milliards de FCfa) et, surtout, la Guinée équatoriale (1232 milliards de FCfa). Les experts expliquent cet amaigrissement des réserves de change (ressources financières permettant aux pays de la CEMAC d’assurer leurs transactions avec l’extérieur) par la baisse des cours mondiaux du pétrole brut, dont cinq des six pays (excepté la République centrafricaine) de cette communauté sont producteurs.
Cette analyse explique par ailleurs les raisons de la baisse drastique des réserves équato-guinéennes, et l’importance de cette réduction pour le Gabon et le Congo par rapport au Cameroun. En effet, le Cameroun présente une économie plus diversifiée que celles des autres pays de la CEMAC, notamment celles du Gabon, du Congo et de la Guinée équatoriale, qui sont des pays aux économies reposant essentiellement sur la manne pétrolière.