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Infos Business of Tuesday, 17 November 2015

Source: cameroon-info.net

Les industries camerounaises plombées par les importations

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Selon des statistiques, entre 2000 et 2011, le secteur industriel camerounais affichait un taux de croissance oscillant entre -2% et 2%. En 2014, l’Institut national de la statistique indique un déficit commercial de 1702,7 milliards Fcfa, hors pétrole brut.

« Avec l’ouverture commerciale, les industries camerounaises sont plombées par les importations », révèle le journal Mutations dans son édition du lundi 16 novembre 2015. Les industries manufacturières sont les plus touchées par ces importations. D’après Emmanuel Wafo, président de la commission protection de l’industrie au Groupement interpatronal du Cameroun « 41% des produits manufacturés sont importés ».

Le journal constate qu’en dépit d’un «frémissement positif» ces derniers mois, porté par l’agroalimentaire et la cimenterie, avec notamment l’entrée en production des usines de Dangote et de Cimaf, les activités des industries tournent encore au ralenti ».

Au-delà de la concurrence extérieure, cette léthargie du secteur industriel camerounais est due à plusieurs facteurs. « Les coûts de production défavorables (lesquels sont dus au retard technologique). Les insuffisances des capacités techniques et managériales, la faible productivité, la forte dépendance aux intrants, les difficultés d’approvisionnement. Les zones industrielles limitées, les financements, le transport (5133 Km de routes revêtues contre 77500 Km), les coupures intempestives d’électricité, les lourdeurs administratives, la fiscalité, la contrefaçon et la contrebande.», lit-on.

Afin de porter le secteur industriel camerounais, le secteur privé recommande certaines mesures de promotion et de protection. « L’Etat doit, à court terme, améliorer le climat des affaires à travers les reformes qui sont en cours, protéger l’industrie par le moyen de barrières tarifaires et des subventions directes dans les domaines tels que la technologie et l’innovation, la formation professionnelle, la production, l’investissement ou les exportations », soutient Emmanuel Wafo.

A long terme, le secteur privé plaide en faveur de «la promotion de la sous-traitance, la mise en place des pôles de compétitivité industrielle et un instrument de garantie».