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Infos Business of Wednesday, 14 March 2018

Source: investiraucameroun.com

Les expéditions de bois du groupe Rougier en hausse de 93%

Le groupe français Rougier Le groupe français Rougier

Au cours de l’année 2017, les cargaisons de bois expédiées dans des conteneurs par le groupe français Rougier, à partir du port de Douala, ont atteint 9385 EVP, contre 4872 EVP en 2016, soit une progression de 93%.

Les pointages de DIT, l’entreprise concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala, révèlent d’ailleurs qu’au 12 mars 2018, ce groupe français présent dans l’exploitation forestière au Cameroun, ne compte que 52 conteneurs en attente d’embarquement au port de Douala.

Sur le parc à bois, en charge de l’expédition des grumes et du bois débité, apprend-on de sources autorisées, la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC) revendique, en 2017, la meilleure performance des quatre dernières années. Aussi bien en matière de manutention du bois en grume que débité.

Ces statistiques sont à l’opposé des accusations récemment portées par le groupe Rougier qui met ses difficultés financières en Afrique centrale, et particulièrement au Cameroun, sur le compte du non-remboursement des crédits de TVA par les Etats et «l’engorgement chronique» du port de Douala.

Pourtant, de sources internes au Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, les mesures de facilitation des expéditions en faveur des exportateurs de bois sont telles que ces opérateurs sont autorisés à accéder au parc à bois, en attendant d’être facturés plus tard.

Conséquence, apprend-on, à ce jour, le groupe Rougier, par exemple, est encore débiteur vis-à-vis de la SEPBC de 442 millions de francs CFA, et de 16,2 millions de francs CFA vis-à-vis de DIT. « C’est lorsqu’il leur a été demandé de payer, puisque la dette vis-à-vis de SEPBC devenait trop importante, qu’ils ont commencé à parler de difficultés liées à l’engorgement du port », souffle une source sur la place portuaire.

Selon le magazine panafricain Jeune Afrique qui a révélé les démarches du groupe Rougier en vue d’un dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce de Poitiers, en France, les causes de la faillite de cet exploitant forestier sont à chercher ailleurs.

Dans le détail, le journal cite le lourd endettement de l’entreprise, la baisse des prix de certaines essences, des investissements risqués en République centrafricaine, et la concurrence asiatique « qui n’a pas fait le choix d’une certification environnementale trop gourmande en investissements. Contrairement à Rougier, dont près de la moitié des concessions en Afrique sont labélisées par l’ONG Forest Stewardship Council ».

Pourtant, confie un expert de l’agroforesterie cité par Jeune Afrique, de nos jours, «l’essentiel de la production forestière dans le bassin du Congo part en Asie, c’est à dire des marchés que ces certifications n’intéressent pas forcément ».