Vous-êtes ici: AccueilBusiness2018 04 19Article 437769

Infos Business of Thursday, 19 April 2018

Source: investiraucameroun.com

Le gouvernement prescrit l’accélération des réformes au sein du Campost

La crise au sein de l’entreprise postale publique camerounaise remonte à l’année 2004 La crise au sein de l’entreprise postale publique camerounaise remonte à l’année 2004

En visite le 18 avril 2018 à la Cameroon Postal Services (Campost), la ministre des Postes et Télécoms (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, a instruit au staff de cette entreprise publique, l’accélération des réformes en cours, afin de redorer le blason de cette société d’Etat en perte de vitesse, du fait «de la concurrence et des produits de substitution».

Selon la Minpostel, ces réformes ont trait à la révision du cadre organique de l’entreprise ; l’assainissement de la situation financière, à travers la maîtrise des charges d’exploitation et l’optimisation des ressources, ainsi que le développement des produits innovants permettant à la Campost de soit conforter sa présence, soit conquérir de nouvelles parts de marché.

LIRE AUSSI: 2018 sera l’année de la transformation digitale du Cameroun- Li Likeng

Pour rappel, la crise au sein de l’entreprise postale publique camerounaise remonte à l’année 2004, au cours de laquelle la branche financière de l’entreprise s’est retrouvée en panne de liquidité, et incapable de rembourser l’épargne de ses clients.

Dans la batterie des réformes alors impulsées par l’Etat, la gestion de la Campost sera retirée aux Camerounais dès l’année 2007. Elle sera confiée au cabinet canadien Tecsult International Ltd. Au bout de 2 ans à la tête de la Campost, ce cabinet a plutôt laissé un trou de 2 milliards de francs Cfa dans les caisses, suite aux détournements de fonds perpétrés par des agents, avec la complicité de responsables de l’équipe managériale de Tecsult.

En 2010, l’Etat camerounais jettera cette fois-ci son dévolu sur le Français Sofrepost, pour remettre sur les rails l’entreprise postale camerounaise. Si l’équipe de Sofrepost a permis à Campost de retrouver un certain équilibre financier (environ 850 000 comptes d’épargne et 56 700 comptes courants gérés dans son portefeuille à fin 2013) et de déployer de nouvelles activités (transfert d’argent, service de courrier express), la gestion financière de la Campost ne s’est pas faite sans heurts, une fois de plus.

Aussi, un Conseil d’administration de l’entreprise tenu le 7 juillet 2016 à Yaoundé, la capitale du pays, a-t-il mis un terme à l’assistance technique étrangère, avec la nomination au poste de directeur général de cette société d’Etat, de Pierre Kaldadak, un inspecteur des Postes et Télécoms de nationalité camerounaise.

LIRE AUSSI: La Campost prévoit un investissement de 307 millions en 2018