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Infos Business of Tuesday, 15 March 2016

Source: journalducameroun.com

Le délestage pourrait cesser en 2021 - DG EDC

Le directeur général de EDC, Théodore Nsangou Le directeur général de EDC, Théodore Nsangou

C’est le délai au cours duquel la Sonatrel pourrait avoir mis le réseau de transport en place.

Les interruptions à répétition dans la fourniture de l’énergie électrique au Cameroun pourraient complètement être résolues dans une demi-dizaine d’années, selon les projections du directeur général de Electricity Development Corporation (EDC), Théodore Nsangou.

« Nous pensons que les problèmes énergétiques ne vont trouver définitivement de solutions durables que d’ici cinq ans. Parce qu’on aura en principe le barrage hydro-électrique de Nachtigal qui va turbiner l’eau de Lom Pangar, et on aura le réseau de transport qui aura été mis en place parce que nous travaillons en tant qu’administrateur dans cette société», a déclaré ce mardi dans le quotidien gouvernemental Théodore Nsangou.

Le DG de la société à capitaux publics chargé de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité, explique que la situation actuelle n’est pas due à un manque d’eau dans les barrages mais plutôt à la saturation des transformateurs. «Les problèmes actuels ne sont pas liés à la production», affirme-t-il ; «tous les transformateurs sont surchargés».

D’après les détails présentés par le DG de EDC, les barrages de Song-Loulou et Edéa nécessitent 900 à 1000 mètres cubes d’eau par seconde. «Nous les avons aujourd’hui puisque nous lâchons 200 mètres cubes d’eau par seconde à Mbackou et plus de 300 mètres cubes d’eau par seconde à Mapé. Ajouté à cela, ce que nous appelons le bassin versant intermédiaire, c’est-à-dire le débit naturel de la Sanaga, nous atteignons les 1000 mètres cubes d’eau par seconde.

Avec cela, si les machines de Song-Loulou et Edéa ne sont pas en panne, nous pouvons avoir plus de 800MW de puissance hydraulique garantie en pleine saison sèche. Les problèmes qu’il pourrait y avoir éventuellement ne sont pas liés à la production parce qu’il y a beaucoup d’eau comme vous le voyez au mois de mars et on n’a jamais vu ça pendant les années intérieures.», se félicite Théodore Nsangou.

Au début de la régularisation de la Sanaga en décembre 2015, le barrage-réservoir de Lom Pangar, à l’Est, a assuré la fourniture d’eau. Le barrage de retenue de Bamendjin, à l’Ouest, lâche 125 mètres cubes d’eau par seconde. «Le fait d’avoir construit cette fois-ci Lom Pangar nous a fait économiser à peu près trois milliards de mètres cubes d’eau et c’est trois mois de régularisation de la Sanaga », révèle M. Nsangou.

Le déficit de production énergétique, estimé à 100 MW, aurait été résolu à 70% avec la mise en eau partielle du barrage réservoir de Lom Pangar. «La mise en eau partielle permet d’avoir une puissance garantie hydraulique entre Song-Loulou et Edéa de près de 70 MW. Il reste donc 30% qui sont imputables aux problèmes de transport et de distribution. Le problème est tellement grave que le gouvernement a décidé de créer une société de transport et distribution : la Sonatrel, qui n’est pas encore opérationnelle», rappelle le DG.

En attendant donc l’opérationnalisation de la Sonatrel, l’énergie électrique ne pourra pas être fournie sans interruptions aux populations.

Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité a aussi engagé des chantiers dans le cens de l’amélioration des infrastructures de transport de l’énergie. «Le directeur général d’Eneo m’a affirmé qu’il est en train de régler les problèmes de distribution en renforçant les poteaux-bois de gauche à droite.

Il a un programme de près de 400 000 poteaux-bois à remplacer et chaque année, il ne peut en remplacer que 50 000. Il va donc falloir du temps. Il faut donc du côté d’Eneo une accélération dans le remplacement des poteaux défectueux en même temps que le règlement des problèmes de transport», admet le DG de EDC.