Le coton camerounais à la croisée des difficultés

La SODECOTON qui mobilise près de 250 000 producteurs à ce jour a particulièrement attiré l’attention du MINADER, Henri Eyebe Ayissi, lors de son passage dans la Région du Nord. Cette entreprise qui a fait accroitre sa production cotonnière de l’ordre de 30% de 2012 à 2015 entend produire plus de 267.400 tonnes de coton en 2016.

Les crédits d’un montant cumulé, en cinq ans, de 151 milliards distribués aux producteurs ont permis de booster la culture du coton qui aujourd'hui nourrit plusieurs ménages dans le septentrion. Malgré une augmentation en production, tout n’est pas rose dans cette entreprise qui est le poumon économique des trois régions du Grand Nord.

Le Directeur Général de la SODECOTON, Abdou Namba, lors de son exposé au MINADER, a relevé que son entreprise est fortement exposée aux risques tels que: les dérèglements climatiques, la volatilité des prix du coton, la faiblesse des cours du coton sur le marché international, le coût élevé des intrants, les délestages récurrents qui perturbent le bon fonctionnement de ses usines et installations en plein temps. Les attaques récurrentes de Boko Haram à l’Extrême-Nord, a obligé plusieurs cultivateurs à abandonner la culture du l’or blanc.

Le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Henri Eyebe Ayissi, a indiqué au DG de la SODECOTON que des solutions aux problèmes rencontrés par l’entreprise sont en cours, notamment le redressement de la productivité en coton graine au champ, et en fibre à l'égrenage; l’amélioration de la qualité du coton par la récolte soignée et le développement du pôle oléagineux afin d'alléger la part des charges fixes de la SODECOTON imputées à la fibre de coton.