Le Chantier naval en perte de vitesse

Le ministère des Travaux publics vient de confier au Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC), un contrat de près d’un milliard de francs Cfa, en vue de la réhabilitation et la construction de quatre bacs de franchissement assurant la traversée sur certains fleuves dans les régions du Centre et de l’Est du pays.

A en croire nos sources, ce contrat est en réalité la première phase d’un vaste programme de réhabilitation et de maintenance des 22 bacs gérés par l’Etat au Cameroun, dont l’implémentation devrait échoir au CNIC. Une véritable aubaine pour cette entreprise publique en proie à d’énormes difficultés financières depuis quelques années.

En effet, entreprise jadis prospère, dont le chiffre d’affaires culminait encore à 40 milliards de francs Cfa il y a 10 ans, contre à peine 12 milliards de francs Cfa en 2014 ; le CNIC est devenu le terreau des tensions entre le top management et les employés, parfois obligés d’attendre plusieurs mois pour recevoir leur paie.

Même l’expertise sud-coréenne convoquée par l’Etat camerounais entre septembre 2010 et mars 2013, afin de remettre à flots cette entreprise publique, n’a pas pu permettre à cet opérateur de la maintenance navale de redorer son blason.