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Infos Business of Thursday, 25 February 2016

Source: cameroon-info.net

Le Cameroun sous le joug d'un ultimatum de la CEMAC

Alamine Ousmane Mey Alamine Ousmane Mey

Lundi dernier, Paul Tasong, le Commissaire en charge des affaires économiques, monétaires et financières à la Commission Cemac l’a clairement fait savoir à Alamine Ousman Mey ministre des finances.

L’ultimatum de l’institution sous-régionale qui laisse jusqu’au 31 décembre 2017 au Cameroun, la latitude de se conformer à la réglementation sous-régionale. C’est en réalité la dernière prorogation de délai dont bénéficie le pays de Paul Biya.

Il s’agit en fait précise Le Quotidien de l’Economie dans son édition du 24 février 2016, « des directives qui visent d’une part à promouvoir une gestion des finances publiques moderne efficace et transparente, et d’autre part, à améliorer la comparabilité des données des finances publiques, en vue de mieux asseoir la procédure de surveillance multilatérale sur des données plus fiables et comparables ».    

La règlementation a été adoptée le 19 décembre 2011 par les six Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale dont fait partie le Cameroun. A côté de lui se trouvent le Congo et le Guinée équatoriale qui sont indexés aussi par la Cemac comme de mauvais élèves. Car jusqu’ici aucune transposition de ces directives n’est constatée dans les pays suscités. La Commission de la Cemac a donc entrepris une tournée qui a commencé le 10 février dernier en Guniée équatoriale puis le 15 février dernier au Congo avant de s’achever au Cameroun lundi dernier. Son objectif étant de « solliciter l’adhésion des hautes autorités nationales, afin d’appuyer et d’accélérer la transposition desdites directives dans les textes nationaux », écrit Le Quotidien de l’Economie.

On apprend donc que des trois pays retardataires, le Cameroun est le plus mal positionné. Car son projet de loi conçu à l’issue des travaux d’un groupe de travail interministériel, et qui aurait permis d’aligner la loi portant régime financier de l’Etat en 2007 à la directive correspondante, est jusqu’aujourd’hui attendue par la Commission de la Cemac pour avis conforme.

Il faut tout de même dire en guise de rappel qu’à la clôture de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des Finances Alamine Ousman Mey indiquait que les travaux de la mise en œuvre des directives Cemac ont avancé et devront s’accélérer au cours de l’année 2016.