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Infos Business of Tuesday, 24 January 2017

Source: investiraucameroun.com

Le Cameroun lance un plan ambitieux pour l'industrialisation

Le pays ambitionne de devenir «l’usine de la nouvelle Afrique industrielle à l’horizon 2050» Le pays ambitionne de devenir «l’usine de la nouvelle Afrique industrielle à l’horizon 2050»

Selon le ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Ernest Gbwaboubou (photo), le Plan directeur d’industrialisation (PDI) dont vient de se doter le Cameroun vise à faire de ce pays d’Afrique centrale «l’usine de la nouvelle Afrique industrielle à l’horizon 2050». Pour réaliser cette ambition, a souligné ce membre du gouvernement dans une interview au Quotidien gouvernemental, le PDI repose sur trois piliers : l’agro-industrie, l’énergie et le numérique.

«Je dois souligner que ce plan reste en phase avec les cinq grandes priorités du groupe de la Banque africaine de développement qui sont : éclairer l’Afrique et lui fournir de l’électricité, nourrir l’Afrique, intégrer l’Afrique, industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains», fait remarquer Ernest Gbwaboubou.

Concrètement, au plan opérationnel, le PDI prévoit dans le secteur énergétique la construction d’un maximum d’infrastructures énergétiques sur la Sanaga, de manière à saturer ce fleuve sur lequel se trouve environ 75% du potentiel hydroélectrique du Cameroun. Il est également question, explique le Ministre Gbwaboubou, d’«accélérer le développement des autres formes d’énergies renouvelables (biomasse, gaz naturel, solaire) pour fournir une énergie bon marché et écologique à nos industries locales, et enfin nous préoccuper du vaste marché que représente notre grand voisin, le Nigéria, dont les besoins énergétiques sont estimés à 88 800 mégawatts en 2020».

Au plan agroindustriel, apprend-on, le PDI priorisera «le développement des technopôles agroindustriels», afin de faire du Cameroun la mamelle nourricière des 10 pays de la CEEAC et des 150 millions de citoyens nigérians, pays avec lequel le Cameroun partage une frontière de près de 1500 km. «Vous êtes sans ignorer que le Cameroun a importé 1,388 millions de tonnes de produits alimentaires en 2015 pour plus de 800 milliards FCFA, dépassant ainsi pour la 1ère fois les hydrocarbures (1,294 millions de tonnes) et le clinker (1,323 millions de tonnes). Principalement, il s’agit du riz (730 000 tonnes), du poisson (217 000 tonnes), du sel de cuisine (139 000 tonnes) et divers autres produits alimentaires (301 000 tonnes). Cette situation reste inexplicable au regard des potentialités agro-écologiques du pays», éructe M. Gbwaboubou.

En matière de développement de l’économie numérique, l’on se souvient que le gouvernement camerounais, via le ministère des Postes et Télécoms, vient de se doter d’un plan nécessitant officiellement des financements d’environ 600 milliards de francs Cfa.