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Infos Business of Monday, 13 November 2017

Source: cameroon-info.net

La corruption empêche 37% des entreprises Camerounaises à se formaliser

Les principaux obstacles sont la fiscalité, la corruption et les lourdeurs administratives Les principaux obstacles sont la fiscalité, la corruption et les lourdeurs administratives

Près de six études ont été réalisées entre 2016 et 2017 dans le but de faire un diagnostic et un état des lieux du secteur informel, qui représente 90% du tissu économique au Cameroun. D’après ces études dont les résultats ont été présentés vendredi dernier à Douala, le Cameroun compte environ deux millions d’unités de production non agricole, qui dispose chacune, un chiffre d’affaire qui n’excède pas un million F Cfa. Dans ce lot, près de 37% de ces promoteurs d’entreprises ne sont pas formalisés pour des raisons multiples. Notamment à cause des contraintes fiscales, qui représentent 57% des obstacles. A cela s’ajoute la corruption, les lourdeurs administratives, le manque d’information, de formation de ces structures et leurs travailleurs.

Les artisans quant à eux dénoncent la complexité des procédures, le non-respect des délais réglementaires, les contraintes administratives et le coût élevé d’affiliation entre autres. Les résultats de ces enquêtes ont ainsi permis d’élaborer une feuille de route qui servira de boussole aux pouvoirs publics notamment le ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) pour permettre à ces entreprises de migrer dans le secteur formel. Elaborée par le Bit, elle a été présentée et expliquée au cours des trois jours d’atelier qui se sont tenus dans la métropole économique et qui a regroupé toutes les parties prenantes, notamment le ministère en charge des Pme et de l’artisanat, les organisations des employeurs, les organisations de travailleurs et les acteurs du secteur informel.

Ce nouveau guide qui va orienter l’action gouvernementale est assorti de quelques propositions. Il s’agit entre autres de faciliter l’accès au financement, d’accroître une économie durable, de créer les conditions de travail favorables et décentes, de l’appropriation de cette feuille de route et sa mise en route. Aussi, devrait-elle être transmise au premier ministre.