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Infos Business of Tuesday, 8 March 2016

Source: cameroon-info.net

La CNPS réclame 2 milliards à China Water and Electricity

Le centre régional de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale Le centre régional de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

Cette dette représente plus de 70% des cotisations non reversées par 1 000 employés de l’entreprise chinoise qui construit le barrage hydroélectrique de Lom Pangar.

Le Quotidien de l’Economie (LQE) du 7 mars 2016 révèle que le centre régional de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de l’Est réclame à la China Water and Electricity (CWE), la somme de 2 263 695 102 Fcfa. Cet argent représente 71,93% des 3 147 083 443 Fcfa de cotisations non reversées par 1 000 employés de l’entreprise chinoise qui construit le barrage hydroélectrique de Lom Pangar.

Selon des sources à la CNPS, « cette dette est moins importante pour les employés nationaux, un peu plus de 75 millions de Fcfa, alors que l’entreprise n’a pas pu verser le reste pour les expatriés notamment chinois ». De plus, dit-on toujours à la CNPS, « les responsables de cette entreprise ne déclarent jamais le statut professionnel exact de leurs employés étrangers. Par ailleurs, ils nous présentaient souvent leurs compatriotes chinois comme des visiteurs de quelques jours. Ce n’est qu’après des enquêtes que nous avons pu y déterminer avec exactitude notre assiette de cotisations sociales ». Il s’agit d’un peu plus de 3.000 employés depuis le début des travaux en 2012.

LQE indique que même si cette ardoise reste pendante depuis janvier 2012, la CWE paie les encours et le niveau de ces paiements à ce jour est de 632 974 843 FCFA. « Le reversement des cotisations sociales de cette entreprise à la CNPS a toujours constitué l’une des pommes de discorde entre elle et ses employés surtout nationaux. L’on se souvient à cet effet qu’en novembre 2014, ces ouvriers avaient initié un arrêt de travail pendant une dizaine de jours. Joseph Lapaix Nbenn Nsongan, conducteur d’engin, s’adressant à la presse comme l’un des délégués du personnel et porte-parole de ses collègues, conditionnait la fin de ce mouvement d’humeur par l’immatriculation de tous les travailleurs et du reversement de toutes les cotisations à la CNPS » par les concernés eux-mêmes.