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Infos Business of Friday, 8 January 2016

Source: camernews.com

L’extension de la Sonara prendra fin en 2016

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Le gouvernement camerounais prévoit d’achever la phase 1 des travaux d’extension et de modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) en 2016, et ainsi déclencher l’augmentation de la production de l’unique raffinerie du pays, a-t-on appris de bonnes sources.

Bien que le volume de cette augmentation de la production en 2016 ne soit pas révélé, nos sources annoncent cependant qu’au terme des deux phases du projet d’extension et de modernisation de la Sonara, la production annuelle de cette raffinerie augmentera de 1,4 millions de tonnes, passant de 2,1 à 3,5 millions de tonnes.

L’on se souvient qu’afin de financer ces travaux dont l’une des composantes majeures est l’achat d’un hydrocraqueur (ce qui permettra de raffiner le pétrole produit localement, Ndlr), notamment dans le cadre de la phase 2, le gouvernement camerounais a sollicité des banques locales, notamment Afriland First Bank, qui a participé au financement de la phase 1.

Puis, il y a la filiale locale de BGFI, qui a été recrutée par l’Etat camerounais en 2013 comme conseiller financier pour sortir la Sonara d’une mauvaise passe financière au moment où elle avait pourtant besoin de financements. Chef de file d’un consortium de quatre banques locales, BGFI Cameroun a par exemple obtenu, en février 2015, un crédit relai d’un montant de 143,5 milliards de francs Cfa pour le compte de la Sonara.

Mais, afin de boucler les financements nécessaires à cette modernisation de la Sonara et booster ses capacités de production, le gouvernement camerounais misait sur l’eurobond de 750 milliards de francs Cfa arrangé par La Société générale et la Standard Chartered Bank l’année dernière, mais qui n’a pas atteint les objectifs escomptés, l’Etat camerounais n’ayant réussi à mobiliser qu’à peine 350 milliards de francs Cfa.

L’insuccès de cette opération ne semble cependant pas avoir découragé les autorités camerounaises, qui annoncent la fin des travaux de la phase 1 pour cette année. Comptant probablement sur une trésorerie plus reluisante de l’entreprise, qui a bénéficié, dans le cadre de la loi de Finances 2016, de la suppression de 5% des droits de douane jusque-là applicables aux importations de brut destinées à la raffinerie locale.