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Infos Business of Wednesday, 7 December 2016

Source: investiraucameroun.com

L'eurobond du Cameroun aiguise l’appétit des investisseurs

Douala Stock Exchange Douala Stock Exchange

Un an seulement après son émission à des conditions plutôt défavorables en novembre 2015, notamment avec un taux d’intérêt record de 9,75% et la mobilisation finale de seulement 375 milliards de francs Cfa sur les 750 sollicités, le premier eurobond du Cameroun aiguise de plus en plus l’appétit des investisseurs sur le marché secondaire de la bourse de Dublin (Irlande) sur lequel il et côté, apprend-on de bonnes sources.

Le moindre de ces investisseurs, qui ont décidé de parier sur le tout premier eurobond de l’histoire des finances publiques au Cameroun, n’est certainement pas Exotix Partners. Cette firme d'investissements spécialisée dans les marchés frontières, apprend-on, vient d’inclure les obligations souveraines du Cameroun et du Ghana dans le top 5 de son portefeuille obligataire. Ces deux produits remplacent ceux du Kenya, arrivant à maturité en 2024, et les bons du trésor nigérians.

M. Culverhouse, le responsable du département recherche chez Exotix Partners, explique cet intérêt pour les titres obligataires camerounais par le fait que ce pays présente, selon lui, le profil émetteur le plus solide de la zone CEMAC. Même si, fait-il remarquer, ledit profil est globalement impacté par le repli des revenus pétroliers observé sur l’ensemble de l’espace communautaire auquel appartient le Cameroun.

Comme en écho à cet argumentaire, la valeur d’émission de l’eurobond camerounais de 2015, d’une durée de maturité de 10 ans, vient d’atteindre 105% de sa valeur nominale sur le marché secondaire de la bourse de Dublin, pour un taux de rendement qui culmine actuellement à 8,5%.

Avec de pareils indicateurs, qui renseignent à suffire sur le degré de confiance que les investisseurs placent dans les titres publics camerounais, il est probable que l’Etat du Cameroun remporterait un succès moins mitigé (taux d’intérêt plus intéressant et possibilité de mobiliser toute l’enveloppe sollicitée) que celui de 2015, s’il procédait au lancement d’un nouvel eurobond dans le contexte actuel.