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Infos Business of Thursday, 16 April 2015

Source: Agence Ecofin

L’UE aide des communes de l’Adamoua à tirer profit de leurs ressources

L’Union Européenne vient de mettre à la disposition de sept communes de la région de l’Adamoua, une enveloppe de 147 millions de francs Cfa. Ces fonds, apprend-on de bonnes sources, serviront au renforcement des capacités des élus locaux sur la législation minière au Cameroun, et à l’encadrement des artisans miniers de cette partie du pays, à l’effet de faire de l’exploitation minière une source de revenus pour les communes et les communautés de la région de l’Adamaoua.

En effet, le code minier camerounais prévoit qu’une partie de la taxe ad valorem payée au Trésor public par les exploitants miniers soit reversée aussi bien aux communes (15%) abritant les sites miniers, qu’aux populations riveraines (10%) des sites d’exploitation minière.

Cependant, si ces dispositions réglementaires, qui existent également dans le secteur de l’exploitation forestière, sont respectées à la lettre par les forestiers, elles semblent être ignorées dans le secteur minier, dénoncent plusieurs rapports d’ONG locales.

Confirmation de cette information est donnée par le délégué régional des Mines pour la région de l’Adamaoua, Gabriel Yadji, qui révèle dans une interview dans le quotidien gouvernemental, que non seulement de nombreux exploitants miniers de cette région exercent généralement sans les autorisations requises, mais aussi qu’elles ne s’acquittent pas de leurs obligations légales envers le Trésor public.

Toute chose qui prive les communes et les communautés riveraines d’importantes ressources financières.

En conséquence, la région de l’Adamaoua, qui est la 2ème région la plus riche en ressources minières (or, diamant, saphir, bauxite, étain, wolfram) au Cameroun, après la région de l’Est, ne tire pas encore profit des richesses de son sous-sol, bien que celles-ci soient jusqu’ici exploitées de façon artisanale.