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Infos Business of Friday, 23 October 2015

Source: investiraucameroun.com

L’Italie annonce des fours de séchage de cacao à énergie solaire au Cameroun

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Des retombées de l’opération de charme que mène le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) du Cameroun à l’occasion de l’Expo universelle de Milan, en Italie, commencent à être révélées. En effet, a annoncé Omer Gatien Malédy, le secrétaire exécutif du CICC, des industriels italiens sont disposés à construire au Cameroun, des fours de séchage de cacao fonctionnant à l’énergie solaire.

Cette disponibilité des investisseurs italiens, dont le pays est déjà la principale destination du café camerounais, devrait apporter une solution idoine à l’un des problèmes fondamentaux dont souffre la filière cacao au Cameroun : l’odeur de la fumée dans les fèves, laquelle détériore la qualité du cacao dans certains bassins de production.

En effet, au Cameroun, dans les régions du Sud-Ouest et dans une partie du Littoral, la période de la récolte du cacao coïncide avec l’arrivée des pluies. Les producteurs de cacao utilisent alors des fours traditionnels fonctionnant au feu de bois, pour sécher les fèves de cacao, ce qui n’est pas sans conséquence sur la qualité du produit.

Pour preuve, en 2013, une cargaison de 2000 tonnes de fèves camerounaises a été refoulée des ports européens parce qu’elle exhalait une forte odeur de fumée, causant une perte sèche d’environ 3 milliards de francs Cfa aux opérateurs.

Selon les explications des experts, cette forte odeur n’est perceptible qu’en cas d’utilisation de fours défectueux ou de séchage artisanal (feu de bois). C’est à l’effet de pallier cette situation que l’Office national du cacao et du café (ONCC) a lancé, en 2014, une opération de réhabilitation de 10 000 fours recensés dans les bassins de production.

Mais, la piste des fours fonctionnant au solaire proposée par les industriels italiens sera davantage bénéfique pour l’amélioration de la qualité du cacao, notamment dans ces bassins de production dans lesquels la récolte se fait en pleine saison des pluies.