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Infos Business of Saturday, 19 December 2015

Source: cameroon-info.net

L'ART n'a même pas encore testé les performances de la 3G

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

La 3G pas encore testée par l'ART Photo: (c) ONA Le paysage des télécommunications au Cameroun a connu mercredi 16 décembre 2015 au soir, une sorte de bataille de positionnement entre les opérateurs MTN Cameroun et Orange. Par média interposés, chacun a annoncé être le premier à fournir aux consommateurs la technologie de quatrième génération. Dès le lendemain, d’autres supports de communication, à l’instar de l’affichage grand public, ont été mis à contribution pour davantage convaincre les mordus des nouvelles technologies.

Pourtant, l’Agence de Régulation des Télécommunications veut recadrer les choses. Selon son directeur technique, Mengang Bekono, «l’ART n’a même pas encore testé les performances de la 3G et je ne peux pas dire que les opérateurs aient vraiment fait leurs preuves sur cette dernière génération. Nous sommes en train de préparer le contrôle pour certifier de l’effectivité de la 3G. Mais au niveau du consommateur, certaines données peuvent s’afficher lui faisant croire que tout est ok. Seulement, la qualité n’y est pas par rapport à ce à quoi on se serait attendu. Il devrait juste comprendre que techniquement, c’est une migration qui se fait d’une manière progressive», a-t-il indiqué dans une interview accordée au quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, en kiosque vendredi 18 décembre 2015.

L’on retient donc, que les nombreuses annonces de ces opérateurs, ce n’est que de la communication. Une stratégie qu’utilisent les commerciaux pour vendre un produit, même si en réalité, ce produit n’existe pas encore. «C’est une sorte de jeu de la concurrence entre les opérateurs, une publicité. Alors que techniquement, ils sont encore au niveau du perfectionnement de la 3G. Même s’ils ont déjà la 4G, il ne faut pas s’attendre à l’avoir maintenant dans les téléphones. Parce qu’il y a une génération intermédiaire que forcément les consommateurs et le grand public ne connaissent pas. Il s’agit, par exemple, de la 2,5G et la 2,75G. L’opérateur ajoute module par module, ce qui permet d’améliorer technologiquement le service. Ce sont les étapes qui donnent une meilleure condition d’écoute, en termes de voix, de signal de données, etc. C’est un processus de migration», explique Mengang Bekono.

En ce qui concerne les licences, en mars 2015, ces opérateurs ont obtenu de nouvelles licences pour exploiter les services de la 3G et de la 4G. Ils n’auront plus d’autorisation à prendre à l’ART. C’est un document qui les autorise à déployer les services de la 4G et mettre en place tous les équipements et matériels nécessaires pour son exploitation. «Maintenant, il y a un temps pour la nouvelle technologie et un autre pour remplacer le système qui existait. Entre-temps, les deux systèmes continuent de cohabiter jusqu’à ce qu’on migre complètement vers une nouvelle. Avant cela, on fait des tests, on s’assure qu’elle fonctionne déjà bien et c’est à ce moment qu’on peut passer à la 4G techniquement», affirme-t-on à l’ART.