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Infos Business of Tuesday, 7 April 2015

Source: Investir au Cameroon

IFC partners BICEC in agric development portfolio

La Société Financière Internationale (SFI/IFC), la branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé, a signé le 1er avril dernier, un accord visant à établir un mécanisme de financement avec partage des risques d'un montant de 2,5 milliards de FCFA (4,15 millions $) en faveur de la Banque Internationale du Cameroun pour l'Épargne et le Crédit (BICEC), une filiale du groupe français BPCE.

Ce financement vient en soutien à ses activités de prêts aux coopératives agricoles qui opèrent dans le cadre du projet d'investissement et de développement des marchés agricoles, un projet du gouvernement camerounais, soutenu par la Banque mondiale. L'objectif est contribuer au développement d'un secteur agricole plus productif et plus efficace dans la région, grâce à un meilleur accès aux financements, aux marchés, aux intrants et aux chaînes logistiques.

« Le financement proposé par IFC s'adapte bien à la stratégie de la BICEC, consistant à prendre davantage de risques et à augmenter ses investissements dans l'agriculture au Cameroun dans le cadre de programmes complets, tels que le PIDMA, qui font la promotion d'une approche innovante visant à soutenir un secteur essentiel pour le développement du pays », a déclaré Pierre Mahé, directeur général de la BICEC.

Selon des responsables de cette banque, la BICEC revendique, à travers son département agricole, une émission de prêts à diverses parties pour un montant agrégé de 18 milliards de FCFA en 2014, ce qui lui aurait permis de toucher directement et indirectement plus de 200 000 petits exploitants agricoles.

Cet appui de la SFI est annoncé dans un contexte particulier, où des ONG s'interrogent de plus en plus sur l'efficacité réelle de ses interventions pour la réduction de la pauvreté et, surtout, juste un jour avant la publication d'un rapport d'ONG conduites par Oxfam, qui assure que certains prêts accordés par l'institution ont été à l’origine de violations des droits de l’homme, dans certains pays du tiers monde.

Le rapport critique aussi un manque de suivi des projets et de transparence sur leurs impacts réels. « Avec son nouveau modèle de prêt de développement, la SFI ne sait pas où la majeure partie de ses fonds aboutissent ni s’ils aident ou nuisent », a expliqué Nicolas Mombrial, directeur du bureau d’Oxfam International à Washington, selon des propos rapportés par le journal français Le Monde.

La SFI qui a entrepris des réformes dans son mode opératoire, a tenu à préciser qu'une équipe conjointe SFI-IDA s'assurera que le projet PIDMA permettra réellement aux organisations productrices de développer les compétences nécessaire pour améliorer leurs opérations, remédier aux contraintes affectant les producteurs, et qu'elle fournira également des services-conseil à la BICEC afin de l'aider à se familiariser avec le financement des projets agricoles.