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Infos Business of Wednesday, 14 February 2018

Source: investiraucameroun.com

Financement: pourquoi les etats de la CEMAC dépendent de leurs banques domestiques?

Les Chefs d'Etat de la CEMAC Les Chefs d'Etat de la CEMAC

Dans son rapport publié le 9 février sur la situation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Fonds monétaire international (FMI) révèle qu’il y a une grande dépendance des Etats membres de la Cemac (Cameroun, Congo, RCA, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) à l’égard de leurs banques domestiques pour obtenir des financements.

« La quasi-totalité des titres d’Etat sont acquis ou détenus par des banques », note le FMI qui indique que diverses raisons expliquent cette situation. Dans cette veine, l’institution de Bretton Woods écrit : « Tout d’abord, l’épargne des entreprises [non bancaires] et des ménages n’est pas importante et ne constitue pas une autre source crédible et suffisante au financement intérieur de l’Etat. Par exemple, les compagnies d’assurance [possédant des actifs d’un montant total d’environ 600 milliards FCFA] et les fonds de pension restent peu développés ».

Ensuite, poursuit le FMI, la plupart des banques (52) ont toujours considéré que les titres d’Etat (les bons et obligations du Trésor) constituaient un moyen facile et peu onéreux de générer des revenus. Ainsi, les titres d’Etat peuvent être facilement refinancés auprès de la Banque centrale sans décote importante et, jusqu’à récemment, les plafonds sur les titres d’Etat pouvant être utilisés comme garantie pour le refinancement des banques n’étaient pas contraignants.

Enfin, note le FMI, comparés à d’autres actifs financiers, ces titres jouissent également d’un traitement préférentiel en matière de supervision bancaire pour ce qui est de la pondération des risques et des exigences de liquidité. « Bien que ces deux avantages [que concèdent la Banque centrale et l’instance de supervision] puissent sembler raisonnables, ils encouragent vraisemblablement les banques à conserver les titres d’Etat plutôt que de les céder à des investisseurs potentiels », conclut le FMI.