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Infos Business of Monday, 15 August 2016

Source: newsducamer.com

Festicacao: le ProCISA promeut la production du cacao biologique

Cacao Cacao

Lorsque nous abordons Hervé Bouagny devant son stand dressé au palais des Sports, site du Festicacao 2016, il nous confie tout de suite que sa présence au Festicacao se résume à faire comprendre aux cacaoculteurs, qu’il y a une possibilité d’ajouter de la valeur au cacao traditionnellement produit au Cameroun. Le représentant du projet Centres d’innovations vertes pour le secteur agro-alimentaire est parti de Dschang pour prendre part à ce rendez-vous d’échanges entre les différents acteurs de la filière cacao.

Cet expert note qu’il y a beaucoup de préjugés autour de la culture biologique du cacao au Cameroun. « Certains cacaoculteurs pensent à tort que l’agriculture biologique c’est une agriculture sans engrais, sans intrants mais ce n’est pas tout à faire vrai » se défend-t-il. « L’agriculteur biologique utilise aussi des fertilisants tels que le compos, la fiente de porc et de poule pour fertiliser les sols », renchérit Hervé Bouagny.

A côté de ces engrais organiques, des engrais verts et des pesticides à l’instar du neem sont également utilisés pour la culture biologique. Contrairement à l’agriculture chimique qui nourrit la plante, l’expert souligne que l’agriculture bio met un accent particulier sur la nutrition du sol. « Une fois que le sol contient suffisamment de matière organique, il a la capacité de faire des réserves en eau et augmenter son humidité d’où son importance en période de changement climatique. Les études ont d’ailleurs montré que ce système de production résiste mieux à la sècheresse et permet de produire malgré les intempéries », ajoute le représentant du projet ProCISA.

En production biologique, la jachère est remplacée par le système de rotation. Ce système qui consiste à varier les cultures permet au sol de se reposer avant les prochaines cultures et de conserver les valeurs nutritives de la terre. Pendant cette phase qui dure généralement un an dans les pays africains, on peut avoir une diminution du rendement. Mais, une fois que le système est établi, les rendements se stabilisent et sont largement au-dessus de ceux que donnerait l’agriculture conventionnelle.