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Infos Business of Monday, 10 April 2017

Source: investiraucameroun.com

Emergence en 2035: la BM prescrit une feuille de route au Cameroun

L’institution financière internationale pense que le secteur public du pays devra se réinventer L’institution financière internationale pense que le secteur public du pays devra se réinventer

Pour devenir un pays à revenu intermédiaire haut d’ici 2035, le Cameroun devra accroître sa productivité et libérer le potentiel de son secteur privé. Telles sont les principales conclusions du Mémorandum économique du Cameroun (CEM) récemment achevé par la Banque mondiale (BM) et intitulé « Marchés, administration publique et croissance ».


Selon la BM, le PIB du Cameroun réel devra croître d'environ 8 %, ce qui nécessitera une augmentation du taux d'investissement d'environ 20% du PIB jusqu’à 30%, et une croissance de la productivité de 2% par an, comparée à son taux moyen de croissance de 0% au cours de la dernière décennie. « Maintenir un tel niveau de croissance pendant plus de 20 ans n’a été réalisé que par très peu de pays : la Chine, la Corée, le Vietnam, et le Botswana. Et seuls 5 % des pays de la planète sont parvenus à augmenter de 2 % leur taux de productivité des 25 dernières années », prévient la BM.


L’institution financière internationale pense que le secteur public du pays devra se réinventer. Ainsi, des marchés plus concurrentiels favoriseraient des gains de productivité. La Banque note que certaines réglementations gouvernementales et la prise de participations de l’État dans de nombreuses grandes entreprises, décourage l’investissement privé. Et que la limitation de la concurrence dans l’environnement économique camerounais conduit à une répartition considérablement inefficace des ressources, où les entreprises plus productives le sont en moyenne 10 fois plus que les entreprises moins productives.


« Il est temps que le Cameroun adopte un ensemble coordonné de politiques publiques afin de s’éloigner d’une stratégie de croissance ancrée sur l'accumulation de capital.

Cela permettrait de promouvoir la croissance en augmentant la production et en stimulant l'innovation, et favoriserait la compétitivité en encourageant la concurrence au niveau local, régional et mondial », préconise la Banque mondiale.