Electricité: Distribution perturbée à l’Est

 La région de l’Est vit actuellement une série de perturbations dans la distribution de l’énergie électrique. A Bertoua, le phénomène est observé depuis le lundi, 7 décembre dernier. Ce jour-là, aux environs de 18h, c’est l’obscurité dans toute la ville qui n’est réalimentée que le lendemain vers 5h30 mn. Une situation qui va se répéter au fil des jours. A Yokadouma, chef-lieu de la Boumba-et-Ngoko, les populations n’ont pas le courant électrique depuis plus d’une semaine. Approché par CT, Jean Paul Mvondo, responsable de la communication à Eneo/Est, explique que la société est « engagée depuis quelque temps dans un ensemble des travaux de maintenance des outils de production».

D’après cette source, c’est ce qui est à l’origine des coupures enregistrées dans la région. Deux équipes sont déployées, pour au moins dix jours. «Ces travaux s’inscrivent dans la perspective de mieux préparer les fêtes de fin d’année», affirme-t-il. La ville de Bertoua en paie le plus lourd tribut. A Garoua-Boulaï et dans certaines villes frontalières, « on s’arrange à ce qu’il n’y ait pas de coupure de courant la nuit, notamment pour des raisons de sécurité dans ces zones».

En fait, onze groupes électrogènes alimentent les villes de l’Est (Bertoua, Abong-Mbang, Dimako, Doumé, Belabo, Minta, Nguelemendouka, Batouri, Mandjou, Yokadouma, etc.), pour une capacité d’environ 10 Mégawatts (MW). Tous ces appareils fonctionnent avec du carburant, régularisé par Eneo. Selon notre source, la ville de Bertoua seule consomme au moins 40 000 litres de carburant par mois. Et Eneo paie plus d’un milliard de F pour régulariser les dépenses liées aux factures de carburant.

Quoi qu’il en soit, l’espoir des populations repose sur le barrage réservoir de Lom Pangar qui viendra définitivement régler les problèmes de coupures à l’Est. Avec son usine de pied d’une capacité de 30 MW, les perturbations actuelles devraient être réglées. Car la source d’énergie hydraulique est plus fiable que les groupes électrogènes qui sont actuellement utilisés dans la région. Lesquels groupes parviennent difficilement à satisfaire un portefeuille de 24 000 clients que compte Eneo Cameroun dans cette région.