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Infos Business of Friday, 12 August 2016

Source: Le Jour

Ebolowa : Le poulet vendu dans la clandestinité

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

La vente du poulet de chair dans la ville d’Ebolowa et ses environs reste interdite sur le marché local. Et ce, depuis l’apparition de la grippe aviaire dans la région, d’après Georges Mveng, délégué régional de l’élevage, des pêches et des industries animales du Sud. Hier jeudi 11 août 2016, pas l’ombre d’un poulet de chair en vente au marché Oyenga, principal espace marchand de la volaille dans la ville. Le marché de poulets détruit il y’a trois mois de cela, reste désert. L’espace inoccupé, attendant toujours ses occupants habituels. Mais les apparences peuvent tromper.

Bien que la volaille ne soit pas visible sur le site, certains vendeurs rôdent et n’hésitent pas à approcher discrètement les ménagères de passage, afin de leur proposer les produits de leurs fermes avicoles. Nathalie, une ménagère rencontrée non loin du site confie à cet effet, qu’elle vient effectivement de s’approvisionner en poulet de chair. La dame raconte : « Un jeune homme m’a discrètement approché pour me proposer le poulet, nous avons discuté sur le prix et une fois d’accord, il m’a demandé de l’attendre un instant, il est entré dans le quartier et m’a ramené le poulet ».

Grippe aviaire

Sur le même site, un vendeur clandestin rencontré se confie sous anonymat : « Nous vendons à perte, puisqu’il faille bien que nous écoulions tous les poulets que nous avons engraissé dans les fermes. Cette situation nous cause un manque à gagner énorme, mais nous sommes impuissants devant la mesure gouvernementale ».

Jeudi, 14 juillet 2016, Félix Nguélé Nguélé, gouverneur de la région du Sud a tenu une réunion avec tous les acteurs de la filière pour faire le point sur la lutte contre la grippe aviaire dans la région du Sud. Il en résulte notamment que le marché du poulet de la ville a été détruit. Des milliers de poulets abattus et les oeufs incinérés.

Seuls, une dizaine de fermes désinfectés sont ouverts dans la ville et font l’objet d’un suivi et d’un contrôle constant de la part de la délégation régionale du Minepia/Sud. Pour sa part, le délégué régional du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales du Sud a tenu une concertation avec les producteurs et vendeurs de poulets mardi, 19 juillet 2016. Il a été question de trouver un espace et des moyens pour déstocker les poulets dans les fermes. Ceci, par le dénombrement des poulets dans les fermes et la remise des carnets de suivi et des fiches aux fermiers en vue d’un meilleur contrôle pour une éventuelle relance de la filière dans la localité.