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Infos Business of Sunday, 20 August 2017

Source: cameroon-info.net

Douala: pourquoi les hôtels ne sont pas toujours au top ?

Le non respect des normes et la qualité de service, restent querellées dans des hôtels de Douala Le non respect des normes et la qualité de service, restent querellées dans des hôtels de Douala

D’après le nouveau cahier de charges de la Confédération africaine de football (CAF), chaque site abritant la Coupe d’Afrique des nations (CAN) devra disposer d’au moins un hôtel 4 étoiles pour abriter ses membres, les arbitres et les délégations sportives. Une exigence qui n’est pas des moindres, car la qualité de service doit être optimale. Une qualité de service, souvent querellée par des clients, et qui est loin d’être optimale, si on s’en tient aux témoignages des clients. Evocation. Philippe et Blondelle résident à Yaoundé et séjournent un weekend sur trois dans un hôtel quatre étoiles au quartier Bonanjo, Douala. Pour ce couple français qui s’est fidélisé à cet établissement hôtelier depuis quatre ans, c’est plutôt la satisfaction. « Ici, il y a un bon rapport qualité-prix. Les chambres sont réhabilitées avec un service impeccable, la piscine propre et nous nous sentons bien », se réjouit le couple. Seul bémol, la connexion internet pas du tout optimale. Mais relativise le couple, cela n’est pas la panacée d’un hôtel particulier, la connexion reste à améliorer.

Dans un autre hôtel de même acabit situé non loin de là, « l’accueil, la propreté et le charme de l’hôtel m’amènent toujours à y séjourner chaque fois que je suis à Douala», justifie Henri, un Camerounais de la diaspora. Pour ce dernier, la qualité de service offerte dans ledit hôtel n’est pas différente de celle des hôtels en occident. Tout le contraire de Jeanne, dont l’avis sur la qualité de service des hôtels au Cameroun et à Douala en particulier est mitigé. « J’ai séjourné un weekend dans un hôtel dit trois étoiles à Akwa. Mais, j’y suis repartie avec un goût d’inachevé à cause d’une qualité de service approximative», se désole-t-elle. Avant de citer à la pelle, l’exiguïté des chambres, de la piscine, le manque d’espace de loisirs, des coupures intempestives d’eau et d’électricité, entre autres anomalies rencontrées. Toute chose qui laisse croire à l’observation qu’à Douala, la qualité de service tant vantée par les hôtels, n’est toujours pas à la hauteur des attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante.

D’après les statistiques de la délégation régionale du Tourisme et des loisirs du Littoral, Douala compte au moins 300 hôtels. Un secteur visiblement en plein expansion, mais dont à peine 80 hôtels sont conformes, c’est-à-dire jouissant des autorisations de construction et d’exploitation. S’agissant de leur classification, l’on apprend de Jacques Mboua, délégué régional du Tourisme et des loisirs du Littoral, qu’à ce jour, la capitale économique compte 4 hôtels de quatre étoiles, 16 de trois étoiles, 40 de deux étoiles et 25 d’une étoile. Mais, précise ce dernier, en moyenne sept à dix hôtels se mettent en normes chaque mois. Reste que la plupart des établissements hôteliers évoluent en marge de la réglementation, offrant une des qualités douteuses de service aux clients.