Vous-êtes ici: AccueilBusiness2015 05 18Article 323922

Infos Business of Monday, 18 May 2015

Source: Cameroon Tribune

Des solutions pour la conservation des Produits agricoles

Promotion de la petite transformation, construction d’unités de stockage sont entre autres des propositions énoncées par l’AFD pour le développement du secteur.

Les pertes post-agricoles constituent un risque réel pour les agriculteurs au Cameroun et dans bon nombre de pays africains. Dans le même ordre d’idées, les paysans ont du mal à faire face à des accidents dus aux variations climatiques.

Notamment les épidémies et les catastrophes qui peuvent subvenir dans l’exercice de leurs activités. Construction d’unités de stockage, de conditionnement, facilitation de l’accès aux marchés nationaux, sous-régionaux, promotion de la petite transformation, etc., sont certaines solutions proposées par Claude Torre, chef de projet à la Division agriculture, biodiversité du département durable de l’Agence française de développement à (AFD) Paris.

Selon lui, un autre souci pour les agriculteurs subsiste, c’est celui du financement. Pourtant insiste-t-il, les financements sont un élément important dans le domaine agricole surtout en ce moment où le Cameroun projette d‘intégrer l’agriculture de seconde génération.

« Pour que ce secteur tienne sa place de locomotive dans le processus de développement de l’économie nationale », ajoute l’économiste. Un autre élément primordial entre en jeu, c’est la technologie. Malheureusement, le constat établi par les spécialistes de l’agriculture indique qu’actuellement, 40 % d’agriculteurs fonctionnent encore de manière traditionnelle.

Pour les membres de l’association des anciens stagiaires, séminaristes, auditeurs camerounais et le Centre d’études financières économiques et bancaires (Assac-Cefeb), impliqués dans la recherche des solutions pour une meilleure gestion de l’agriculture camerounaise, le gouvernement et même le secteur financier privé devraient davantage s’investir pour relever le niveau.

L’Etat, en créant, par exemple, un environnement fiscalo-juridique favorable. Et construira des infrastructures adéquates pour l’évacuation et l’écoulement des produits.

D’après Pierre Kam, président de l’Assac-Cefeb, l’association et l’AFD sont engagées dans une série de débats sur les thématiques spécifiques qui visent à apporter une contribution efficace à l’accélération de la croissance économique du Cameroun à travers l’agriculture.

Toujours dans la même lancée, Claude Torre propose qu’en dehors des pouvoirs publics et des assurances, les producteurs devraient commencer à s’associer.

Et la micro-finance et micro-leasing devraient également accompagner les producteurs qui, très souvent, ont des capacités limitées malgré leur potentiel élevé.

« Les programmes d’appui sont aussi indispensables pour les porteurs de projets.

« Les producteurs sont aussi tenus de s’entourer d’acheteurs crédibles afin de rassurer les banquiers en cas de prêts. Sous d’autres cieux, le lissage et le fonds de calamité ont fait leurs preuves », ajoute-t-il.