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Infos Business of Friday, 12 February 2016

Source: cameroon-info.net

Corridor Douala-Ndjamena : Les camionneurs se plaignent

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Les camionneurs usagers du corridor Douala-Ndjamena doivent payer au total 287 500 f CFA au différents contrôles de la douane, de la police et de la gendarmerie le long du trajet entre le port de Douala au Cameroun et la capitale du Tchad. La somme suscitée provient d’une enquête menée par le syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun.

Le quotidien Le Jour en kiosque le mercredi 10 février, indique que «d’après ces camionneurs, au retour, même à vide, ils sont à nouveau victimes des mêmes tracasseries qu’à l’allée». Selon le journal, tous ces griefs à l’endroit de la police et de la gendarmerie des deux pays ont été dénoncés par le syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun, le 13 novembre 2015  à Ngaoundéré, lors d’une rencontre avec leur homologue du Tchad.

Au terme de la rencontre de Ngaoundéré, les membres du syndicat ont adressé une lettre aux chefs d’Etats camerounais, centrafricain et tchadien pour dénoncer ces différentes tracasseries. Notamment les «exactions, abus, extorsion d’argent et tueries orchestrés par les agents des corps de police, gendarmerie, douane sur le corridor Douala-Ndjamena et constatés sur le tronçon Garoua-Boulai – Bangui», écrivent-ils.

Les camionneurs indiquent que la convention du 13 avril 1999 en matière de transport routier entre la République du Tchad et la République du Cameroun est ainsi violée. Celle-ci stipule en son article 8 que «la République du Tchad et la République du Cameroun s’engagent à maintenir en toute circonstance la liberté de transit des marchandises à destination ou en provenance des deux pays et à faciliter les formalités douanières  et administratives de transit sur toutes les voies définies». Et l’article 10 de la même convention ajoute que «chaque partie s’engage à accorder un traitement légal et non discriminatoire aux transporteurs effectuant le transport terrestre international sur son territoire». 

A côté de ces exactions, les camionneurs déplorent également les difficiles conditions de travail, apprend-on. Absence de contrat de travail, non immatriculation à la sécurité sociale, licenciements abusifs… Pour toutes ces raisons, ils menacent d’entrer en grèves. «Ayant épuisé toutes les voies de recours, nous sommes dans l’obligation de vous informer que le 18 février 2016, l’ensemble des 12 800 membres du syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun observeront un arrêt de travail illimité jusqu’à ce que des solutions concrètes, immédiatement applicables et définitives soient prises pour chacun des griefs évoqué», menacent-ils dans une correspondance adressée au Premier ministre le 25 janvier dernier.