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Infos Business of Wednesday, 10 August 2016

Source: camer.be

Consommation : Un million pour un cercueil 'papillon'

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Les cercueils ‘papillon’ sont à la mode et les vendeurs n’hésitent pas à hausser les enchères.

Ouverts, ces cercueils ont la forme d’un papillon en plein vol. Ce qui leur vaut d’ailleurs le nom de cercueils « papillon ».Ils sont depuis quelques temps très sollicités par les familles pour les dépouilles de leurs morts. Les établissements spécialisés dans leur fabrication et commercialisation, connus sous le nom de « pompes funèbres » en offrent différentes variétés aux coûts divers.

Montée Elig Edzoa, un des endroits réputés de la ville de Yaoundé fait la part belle à ce type de cercueils. « Il faut profiter au maximum des revenus de ces cercueils. Ils sont à la mode alors on en fabrique au maximum et pour tous les goûts », se targue Tiga Mathieu, directeur général de l’établissement qui porte son nom. Les cercueils « papillon » sont constitués de deux parties : une caisse vitrée dans laquelle est placée la dépouille.

La deuxième partie est celle en bois à laquelle on donne la forme choisie. Les prix sont fonction de la qualité du bois et de l’esthétique. Il faut débourser au minimum 200.000fcfa pour un cercueil papillon fait de bois blanc peint. Fabriqué avec l’Essingan ou encore avec de l’Iroko, le prix est doublé même triplé. Lorsqu’ on y ajoute du tissage, les prix connaissent une autre flambée. « Je taxe les cercueils papillons tissés à 1.000.000. Chaque client l’achète a un prix qui dépend de mon humeur du jour. Le vanneur perçoit 70.000f par cercueil.

Automatiquement j'inclus cette dépense dans le prix. Mais, je peux vous le laisser a 450.000f parce que c’est vous », lance Tiga Mathieu.  

Voir le mort

Les clients se recrutent dans toutes les couches sociales. M. Kengne PDG des établissements Talla témoigne qu’il est très souvent surpris de voir des familles démunis se procurer ce type de cercueils. « Ils prétendent vouloir enterrer dignement leur mort même si de son vivant il était abandonné à lui-même, Ils sont prêts à débourser des centaines de mille à sa mort ».

La raison principale de cette forte sollicitation évoquée par les acheteurs est l’envie de voir entièrement leurs morts une dernière fois. A celle-ci s’ajoute le désir d’être à la mode. Lors des levées et cultes, l’on n’est plus obligé de faire le tour du cercueil pour revoir la silhouette de la personne disparue.