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Infos Business of Tuesday, 12 December 2017

Source: camer.be

Camair-Co: les raisons de la mauvaise santé financière

L'arrêt des désserte sur Paris ont serieusement affecté la compagnie selon le DG L'arrêt des désserte sur Paris ont serieusement affecté la compagnie selon le DG

Monsieur le directeur général, pourquoi cet arrêt particulier à l’escale de Dakar alors qu’elle est la cinquième au niveau régional ?

L’étape de Dakar est importante parce que les penseurs du projet de l’aérien au Cameroun étaient déjà sur cette ligne, la célèbre côtière. J’ai voulu profiter de l’occasion pour faire un trait d’union entre l’excellence de Camair et ce que nous faisons aujourd’hui à Camair-Co. Je pense qu’il est temps de rebâtir ce lien, regagner la confiance et la place qui étaient celles du Cameroun à l’époque.

Le chef de l’Etat a lui-même donné un souffle nouveau à la compagnie nationale, soutenu par le plan Boeing de relance qui intègre la ligne de Dakar, comme une ligne particulièrement importante pour faire la jonction entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale. Nous y sommes et il fallait donc que ça se sache de façon particulière.

A propos de relance, comment se porte véritablement Camair-Co aujourd’hui ?

Il faut encore être patient et continuer à construire des bases les plus solides. Pour le moment, nous sommes en train de régler les fondamentaux, restructurer et assainir le fichier des ressources humaines. Nous sommes en train de faire le rattrapage comptable qui est un très gros chantier. Le niveau de la performance actuelle de la compagnie est assez éloquent : nous avons dépassé 200 000 passagers cette année, nous sommes à 80% de taux de ponctualité et à près de 99% de taux de régularité, ce qui est carrément extraordinaire.

Occasion pour moi d’expliquer que nous fonctionnons dans un environnement complexe. Au Cameroun, nous sommes dans une zone équatoriale où il y a beaucoup de précipitations et dans le même temps, du côté du Nord, il y a la brume. Autant de caractéristiques climatiques qui créaient souvent des difficultés au plan opérationnel. D’où la patience et l’indulgence que nous continuons à demander à nos clients

Quid du déficit d’exploitation et des recettes ?

Lorsqu’on a arrêté les dessertes de Paris et celles qui n’étaient pas bien opérées, nous avons ramené le déficit d’exploitation qui était déjà autour de 2 milliards de F à près de 840 millions de F à partir de janvier 2017.

Au mois d’août dernier, nous étions déjà revenus à 38 millions de F. Maintenant, il faut savoir que toute ouverture de ligne engage de nouvelles dépenses. Il nous revient donc d’être pointilleux sur la maîtrise des dépenses, afin que les recettes soient supérieures.

Treize lignes déjà et juste cinq avions. Ce n’est pas limite ?

Il ne faut pas confondre les avions et les heures d’utilisation. Nous venons de mettre en place un système de maintenance préventive. C’est un contrat qui nous interpelle à optimiser l’usage des 737 à 300 heures de vols par mois par avion. Ces engins sont faits pour être en l’air et non au sol et nous allons les garder en l’air.

Même s’il y a des acquisitions en vue, on doit évoluer progressivement. Il faudrait déjà que nos collaborateurs soient formés.