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Infos Business of Wednesday, 3 October 2018

Source: Mutations N° 4710

Cacaoculture: la relance de la filière préoccupe dans le Sud

Un point d’honneur sera mis sur la situation des personnels, les questions d’équipement Un point d’honneur sera mis sur la situation des personnels, les questions d’équipement

La descente dans le Sud de Jean Claude Eko’o Akouafan à mi-septembre dernier, intervient un mois seulement après sa prise de fonction au poste de directeur général (Dg) de la Société de développement du cacao (Sodécao).

Ce tour du propriétaire lui a permis de prendre la mesure de la mission qui est la sienne en matière de relance de la cacaoculture et de toucher du doigt les réalités vécues par les collaborateurs des services déconcentrés.
Il ressort du constat fait sur le terrain que la cacaoculture, dont le verger couvre actuellement 86000 hectares (ha), est malade dans le Sud. Plus de 65% des planteurs, que l’on dénombre à 23400, ont plus de 50 ans dans cette partie du pays. En raison d’un traitement phytosanitaire approximatif, les rendements restent bas.

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La pourriture brune et les capsides dictent la loi aux planteurs qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Le centre Sodécao d’Ebolowa, dont la principale mission est d’agrandir le verger, est lui-même confronté aux difficultés d’ordre conjoncturel. Faute du personnel, de la logistique roulante et d’appui pour l’entretien des pépinières, cette structure produit actuellement 800 000 plants sur une demande estimée à 1,3 million par an.

Le champ semencier de Nkoémvon dont l’histoire est liée à l’histoire de la cacaoculture du Cameroun, est lui aussi dans un état préoccupant. 55 ha sur les 105 que compte cette unité de production des cabosses améliorées sont à réhabiliter. « Il y a des problèmes d’identification des champs qui se posent, ainsi que des problèmes d’outillage et d’équipement qu’il va falloir adresser très rapidement. Le centre de Nkoémvon nous permet de prendre la mesure de l’effort qui doit être fourni par l’Etat pour remettre à niveau la cacaoculture dans notre pays », confie le Dg.

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Pour sortir la Sodécao de ce chaos, Jean Claude Eko’o Akouafan entend accorder la priorité sur la situation des services des unités opérationnels en termes de résolution de leurs problèmes. « Nous devons projeter une image qui est différente de celle que nous présentons aujourd’hui », indique-t-il