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Infos Business of Friday, 30 October 2015

Source: cameroon-info.net

Budget 2016: Les économistes jugent 'irréalistes' les 4200 milliards

Photo utilisée juste à titre d`illustration Photo utilisée juste à titre d`illustration

Le Conseil de cabinet du mois s’est tenu jeudi 29 octobre 2015 à l’Immeuble Etoile à Yaoundé. Parmi les informations importantes à retenir des travaux présidés par le Premier ministre Philemon Yang, l’annonce par le Ministre des Finances (Minfi) de la projection de budget du gouvernement pour l’année 2016.

Selon Alamine Ousmane Mey, l’enveloppe pour le prochain exercice budgétaire pourrait être de plus de 4200 milliards de Fcfa. Et pour La Nouvelle Expression (Lne) du 30 octobre, cet argent pourrait provenir des recettes fiscales et douanières mais aussi «des Postes et Télécommunications.

Grâce à la concession sur la technologie 3G, l’ex-Ministre des Postes et Télécommunications a réussi à arracher la bagatelle somme de 150 milliards de Fcfa, à raison de 75 milliards de Fcfa payés par les deux opérateurs de téléphonie mobile Mobile Telecom Network (Mtn) et Orange Cameroun», écrit le journal.

Une annonce qui suscite des réactions des observateurs approchés par Lne. «Dieudonné Essomba, en service au Minepat (Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire Ndlr) parle d’une annonce irréaliste. Pour lui, le gouvernement continue, comme il l’a souvent fait, à vendre la poudre aux yeux des camerounais», fait savoir le journal.

Les éléments ne manquent pas pour conforter l’économiste dans son pessimisme. «L’économiste s’interroge sur l’exécution des budgets d’investissement public, pour la plupart non-exécutés, et dont les reports de financements ne sont pas faits jusqu’aujourd’hui», rapporte notre confrère.

Une position que le journal appuie en rappelant que «selon un rapport produit par la Banque Mondiale, 50% des projets présentés par les administrations publiques sont inéligibles au système de financement de l’Etat et des organismes internationaux».

Un autre observateur s’est montré plus pondéré. Il s’agit de Viviane Ondoua Biwolé, directrice ajointe de l’Institut supérieur de management public. Selon Lne, elle «parle d’un budget réaliste, mais ne veut pas aller plus loin, compte tenue de ce qu’elle n’a pas tous les éléments à sa disposition».