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Infos Business of Saturday, 1 July 2017

Source: apanews.net

Baisse des recettes budgétaires au 1er trimestre 2017

Le ministre camerounais des Finances (MINFI), Alamine Ousmane Mey Le ministre camerounais des Finances (MINFI), Alamine Ousmane Mey

Les recettes budgétaires internes du Cameroun se sont inscrites en diminution de 38,4 milliards FCFA (-5,2%) au 1er trimestre 2017 par rapport à la même période du fait de la baisse des recettes non pétrolières, selon une note d’information que vient de publier le ministre des Finances (MINFI) Alamine Ousmane Mey.

L’objectif trimestriel des recettes budgétaires totales, fixé à 1033 milliards FCFA n’a donc pas été atteint, les recouvrements correspondant à un taux de réalisation de 85,6%, une contre-performance imputable à la fois aux recettes internes et aux emprunts et dons.

S’agissant des dépenses budgétaires totales (dépenses courantes, dépenses d’investissement et service de la dette publique), elles accusent une diminution de 334 milliards FCFA (-31,2%) en glissement annuel pour un taux d’exécution de 74,9%.

Quant au service de la dette publique, il a lui aussi connu une diminution de 168,7 milliards FCFA (-83,7%) en glissement annuel pendant la période sous revue, en retrait de 32,8 milliards FCFA pour un taux d’exécution de 70,2%, essentiellement imputable à la dette intérieure.

D’une manière générale, selon Alamine Ousmane Mey, le contexte d’exécution du budget 2017 est marqué par une décélération de la croissance économique, estimée à 4,7% en 2016 contre 5,8% en 2015, la mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique (APE) bilatéral relatif au démantèlement tarifaire des produits en provenance de l’Union européenne.

Cette exécution pâtit aussi des perturbations d’activités enregistrées dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi du coût de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord ainsi que de l’insécurité dans la région de l’Est frontalière avec la République centrafricaine.

Le MINFI se veut toutefois rassurant, qui affirme que «des mesures visant le resserrement de la régulation budgétaire et l’amélioration de la qualité de la dépense ont été prises». Elles concernent notamment le renforcement du contrôle de la régularité et de l’effectivité des prestations, ainsi que l’amélioration de la programmation et de l’exécution des marchés publics.