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Infos Business of Sunday, 9 October 2016

Source: cameroon-info.net

APE: le Cameroun perdra 2150 milliards FCFA d’ici à 2023

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Selon les économistes, les projections actuelles font état de ce que les pertes fiscales et douanières du pays s’élèveront à 4 377 milliards FCFA à l’horizon 2030.

C’est une information relayée par le quotidien Mutations édition du 7 octobre 2016. Le Cameroun d’ici à 2023 va perdre 2150 milliards de Francs CFA. «Deux mois après l’entrée en vigueur effective de l’accord d’étape vers un Accord de Partenariat Economique (APE) entre l’Union Européenne et le Cameroun, les spéculations sur les pertes qui vont en découler inévitablement vont bon train. Et tout porte à croire que c’est le Cameroun qui va payer le lourd tribut de la ratification de cet accord libre», écrit le journal.

En s’appuyant sur une étude récemment menée à ce sujet par le Ministère des Finances, Edwin Nuvaga Fongod, Directeur Général (DG) des Douanes, a indiqué mercredi dernier au cours du dîner-débat du Groupement Interpatronal du Cameroun (GICAM) que «les pertes sur les recettes fiscales d’ici 2023, sont estimées à 1 330 milliards FCFA et 2 470 d’ici 2030. Les pertes sur les recettes douanières sur les importations en provenance de l’Union Européenne sont quant à elles estimées à 820 milliards FCFA en 2023 et à 1 907 milliards FCFA en 2030».

Le quotidien Mutations précise à la suite que cela signifie qu’après sept ans, le Cameroun va enregistrer des pertes fiscales et douanières de 2 150 milliards de FCFA. À l’horizon 2030, «le pays aura perdu 4 377 milliards de CFA».

Si on s’en tient aux analyses des économistes, la ratification des APE va impacter non seulement sur le budget de l’État, mais aussi sur les entreprises. Ces entreprises qui croulent au quotidien sous le poids de la pression fiscale (62%), la corruption (54%), la difficulté d’accès au crédit (38%), et les formalités administratives (37%).

Par ailleurs, l’appropriation de l’accord d’étape «risque être freinée par le commerce illicite qui plombe l’économie nationale. Les produits entrés en fraude ou en contrebande oscillent entre 80% et 90% entre 2015 et 2016», ajoute le journal.