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Infos Business of Wednesday, 10 August 2016

Source: cameroon-info.net

87% des logiciels utilisés au Cameroun sont piratés

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Cette fraude est en partie due à un manque d’argent pour acheter une licence dont les prix sont souvent hors de portée.

«87% des logiciels installés au Cameroun sont piratés». Cette déclaration est de Jean Paul Tatou, ingénieur informaticien chez Thales, qui s’appuie sur une étude menée par un consortium de grandes entreprises. C’était jeudi dernier à Douala lors de la seconde édition de la Conférence internationale scientifique de la diaspora camerounaise vivant en Allemagne. Une rencontre tenue sous le thème: «Transfert scientifique et technologique: stratégies d’innovation».

Selon Le Quotidien de l’Économie du mardi 9 août 2016, ce fort taux de logiciels contrefaits est dû au fait que les entreprises camerounaises ont besoin des logiciels pour faire fructifier leurs business, mais ne disposent pas de moyens pour acheter leurs licences qui sont onéreuses. Et pour exemple, la licence de la version actuelle de Microsoft Word vaut plus de 300 000 FCFA, confie un informaticien.

Par ailleurs, il faut noter que le Cameroun fait partie des pays qui n’utilisent pas suffisamment les opportunités offertes par les Technologies de l’information et de la communication, indique le quotidien. C’est ce qui justifie la place qu’occupe le pays sur certains indicateurs. À savoir: 127e sur 148, avec une note de 3/7. Ceci découle du fait des problèmes liés au manque d’infrastructures appropriées. Mais, surtout, le Cameroun n’est pas encore passé à l’archivage numérique.

Malheureusement, cette situation ne semble pas déranger les chefs d’entreprises qui au contraire s’y confortent. Pourtant, «si les propriétaires de ces licences ne font rien, c’est parce qu’ils estiment que ce sont des pays en voie de développement qui les piratent. Mais un jour viendra où ils vont sans doute intenter un procès et les fautifs payeront le prix fort», prévient Jean Paul Tatou.