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Infos Business of Tuesday, 15 December 2015

Source: cameroon-info.net

40 entreprises risquent la fermeture

L’ultimatum dont il est question court depuis deux ans. La Nouvelle Expression (Lne) qui tire la sonnette d’alarme ce 15 décembre 2015, rappelle que «Depuis  décembre 2013, la loi N°2013/011 du 16 décembre 2013 régissant les zones économiques au Cameroun a ouvert la migration des zones franches industrielles aux zones franches économiques».

L’article 40 de ladite loi dispose que: «Les entreprises anciennement agréées au régime de la zone franche industrielle et disposant d’un certificat de conformité en cours de validité sont, à leur demande, reversées au régime des zones économiques dès la promulgation de la présente loi. Toutefois, elles disposent d’un délai de 24 mois, à compter de la promulgation de la présente loi pour se conformer à ses dispositions…».

Ainsi donc, si rien n’est fait, dans deux jours, 40 entreprises seront sous le coup soit d’une fermeture soit de la délocalisation. Lne indique que depuis 2013, «les choses n’ont pas vraiment bougé de ce côté. Le régime des zones économiques est resté dans les tiroirs, et les 20 entreprises agréées font face à un vide juridique potentiellement fatal».

Une situation qui entraîne une psychose généralisée au niveau des patrons des entreprises concernées. Le journal informe que «contactés au sujet de cette menace, certains promoteurs décrient les conséquences créées par le vide juridique. Pour ces entreprises qui évoluent dans l’agro-alimentaire, la construction, la chimie et l’industrie du bois, on court vers une catastrophe économique». Un opérateur économique dont l’identité n’est pas dévoilée par notre confrère croit savoir qu’en plus des fermetures, le Cameroun risque assister à des délocalisations massives «qui vont davantage fragiliser le maigre tissu économique camerounais et retarder l’émergence espérée en 2035».

Aussi ces patrons (Sitron S.A., Ndawara Tea Estate, Cameroon Tea Estate, Placam) proposent-ils, pour éviter ce qu’ils présentent comme un marasme programmé, de «Procéder à la prorogation de la période transitoire qui leur avait été accordée, en attendant que le régime des zones économiques soit opérationnel». La réaction du Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique reste attendue.