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Infos Business of Wednesday, 30 December 2015

Source: La Météo

300 milliards pour combattre les écoutes téléphoniques

Lutte Contre l’Espionnage : 300 milliards pour combattre les écoutes téléphoniques Lutte Contre l’Espionnage : 300 milliards pour combattre les écoutes téléphoniques

Ce financement a été mis à la disposition de Camtel par la Chine pour lutter contre l’espionnage à grande échelle des États-Unis.

Il y a seulement quelques jours, le gouvernement chinois, selon des sources concordantes, a mis à la disposition de la Cameroon Télécommunications (Camtel), 300 milliards de Fcfa disponibles pour lutter contre les écoutes téléphoniques américaines pour contrôler les gouvernements du monde entier.

L’empire du milieu qui fait partie des pays émergents, aux côtés de la Russie, du Brésil, de l’Afrique du Sud, et de l’Inde, tous des partenaires du Cameroun, entend également par ce don, marquer de manière significative son autonomie sur certains secteurs d’activités qu’elle finance au Cameroun depuis des années.

Ainsi, avec la Russie, elle compte boucler les 220km linéaires de fibre optique d’ici fin janvier 2016. Permettant ainsi au pays de Paul Biya de gérer de manière autonome son réseau et ne plus passer par la France, ni par un autre continent pour filtrer tous ses appels à l’international, comme ce fut le cas par le passé.

En d’autres mots, à travers la connexion de la fibre optique sur le Sat3 (câble sous-marin ayant son point d'atterrissage à Douala au Cameroun), qui sera opérationnelle d’ici fin février 2016, le débit va considérablement augmenter.

De son côté, la Russie entend mettre à la disposition du Cameroun, d’ici fin janvier 2016, toutes les dispositions nécessaires pour lutter contre l’espionnage perpétré par les États-Unis dans les pays à travers les écoutes téléphoniques. Mais, ce combat titanesque avec le pays de « l’Oncle Sam » passe bien évidemment par la réalisation de ce vaste projet de fibre optique en cours de finition.

Et pour meubler ses stratégies, la Russie projette, lors du prochain sommet de l’Organisation des nations Unies (Onu), de faire valider la candidature du Cameroun en tant que pays observateur du «Brics ».

C’est donc dire que, dans le secteur de la téléphonie, le Cameroun en 2016, entend concrétiser l’ensemble des projets et booster les stratégies d’emplois pour lutter contre le chômage. La visite prochaine de David Nkotto Ename, directeur général de Camtel au Brésil en est une parfaite illustration. À en croire des sources au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), plus de 20 000 Km de fibre optique ont déjà été installés.

Avec les 220 km de linéaire, ajoutés aux 30 km déjà opérationnels, le Cameroun sera l’un des pays africain, d’ici fin 2016, à exploiter son réseau téléphonique sans hébergement extérieur.

Surtout qu’en 2015, les 6 000km de fibre optique que compte le Cameroun ont permis d’atteindre un taux de pénétration d’internet de 40%. Soit une augmentation substantielle de 38% puisque ce taux se situait à environ 5% en 2011. Ainsi, le dispositif de l'axe dorsal du Cameroun sera important dans la continuité de l'interconnexion avec le Tchad et les autoroutes de l'information pour l'Afrique centrale.

Par ailleurs, au Cameroun, l’on observe depuis quelque temps une densité du réseau favorisant ainsi la disponibilité de la connexion, permettant aux populations d’utiliser les Technologies de l’information et de la communication (Tic) non seulement pour les besoins de communication mais aussi pour les besoins économiques, de création d'entreprises, de vente des marchandises et en termes de création des richesses qui contribuent à réduire la pauvreté.

En rappel, lors de la deuxième session ordinaire de son Conseil d’Administration pour l’année 2016, tenue le mercredi 23 décembre, à la salle des Conseils de l’immeuble siège à Yaoundé, le budget 2016 de la Camtel a été équilibré en recettes et dépenses à 241,12 milliards Fcfa, dont 165,99 milliards pour les dépenses d’investissements, soit 69% en valeur relative, et 75,13 milliards pour les dépenses de fonctionnement.