Vous-êtes ici: AccueilBusiness2015 10 09Article 332715

Infos Business of Friday, 9 October 2015

Source: cameroon-tribune.cm

24 000 tonnes de Cacao vendues dans la Lékié

La Lékié aurait pu faire mieux. Plus de 24 000 tonnes de cacao ont été commercialisées dans le département au cours des deux dernières campagnes cacaoyères. Certes, les ventes ont triplé, mais, selon les professionnels de la filière, les chiffres auraient pu être meilleurs, s’il n’y avait pas le « coxage », achat clandestin de cacao.

« C’est un jeu de dupes. Des criminels économiques viennent s’approvisionner dans les campagnes, convaincus qu’ils trompent les producteurs, autant le cacaoculteur bien malin, relève le poids de son produit en y introduisant des corps étrangers », explique le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana. Conséquence : « Cela nuit à la qualité du cacao et ne profite à personne », a ajouté le ministre.

Mercredi dernier à Monatélé, la réunion d’évaluation de la mise en œuvre du programme d’appui à l’organisation de la commercialisation (AOC) du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) a permis de faire le point dans le département de la Lékié. C’était aussi l’occasion de comprendre les clés du succès de cette opération visant à structurer les organisations de producteurs.

D’abord, il s’agissait d’organiser des ventes groupées des produits pour assurer plus de revenus aux producteurs. 426 marchés organisés ont donc eu lieu lors de la campagne 2013/2014 pour 6258 tonnes vendues. Tandis que 303 marchés organisés, des ventes par appels d’offres et par conventions ont permis la commercialisation de 18153 tonnes de cacao.

A cette période, le prix du kilogramme de cacao le plus élevé était de 1515 F. Pour le Mincommerce qui présidait la réunion, « il faudrait que ce prix soit généralisé dans tout le département ». L’idée étant que les producteurs puissent vivre de leur activité et continuer d’attirer des jeunes dans l’activité.

L’autre point fort du programme, d’après Apollinaire Ngwé, président du Cicc est que : « La professionnalisation consistait à mettre les agriculteurs en groupe afin de peser sur le marché et vendre du cacao de qualité aux meilleurs prix ». Il était également question de mettre en place un système de collecte de statistiques fiables pour plus de traçabilité dans la commercialisation.